Poursuivant son périple dans le Nord, le diplomate Antonio Sanchez-Benedito montre sa détermination à développer la plaine de la Mahavavy. Il s’intéresse surtout au projet MAPS.
Une grande première. Accompagné du ministre de l’Industrie et du développement du secteur privé, Narson Rafidimanana, l’ambassadeur de l’Union Européenne, Antonio Sanchez-Benedito, a visité les réalisations du projet « Mesures d’accompagnement du Protocole sucre », opérationnel dans la Basse-Mahavavy depuis 2013. Financé par l’Union Européenne, il bénéfice d’une enveloppe de 4 600 000 euros.
Il s’inscrit dans la mise en œuvre de la stratégie nationale d’adaptation du secteur sucrier, dans le cadre du « Protocole sucre », qui garantit aux pays exportateurs des prix et un accès préférentiels sur le marché européen. De fait, le projet consiste en la réalisation de travaux de réhabilitation des infrastructures hydro-agricoles de la plaine de la Basse-Mahavavy avec un volet sur le renforcement des capacités de la structure de développement agricole. L’impact escompté est l’amélioration des conditions de production des planteurs de canne à sucre et des riziculteurs.
Réhabilitation
La délégation a constaté l’avancement des travaux sur la prise principale, munie d’un vanne-wagon à Andavakatsantsa. Il permet d’entonner le débit nécessaire à l’irrigation de la riziculture et des champs de cannes dans la Basse-Mahavavy ainsi qu’au bon fonctionnement de l’usine sucrière Sococoma. Cette unité a été endommagée, mais elle n’a connu aucune réhabilitation pendant des années. Selon les techniciens, depuis la réhabilitation de cette prise principale, on peut entonner le débit au delà de 16m3, si avant il n’était que de 8m3.
Le projet MAPS intervient, en effet, sur la réhabilitation des ouvrages de régulation du partage de débit. L’ambassadeur et sa suite se sont ensuite rendus à Ambinanitelo pour voir des partiteurs installés sur des canaux secondaires, Malahelo et Mantaly munis de modules à masque, permettant le calibrage et la lecture directe du débit qui ont pour impact l’atténuation des conflits entre l’usine Sucocoma et les paysans.
A Antsohimbondrona, la délégation a fait un saut au Port Saint-Louis, où ils ont constaté la vétusté des infrastructures, d’où la nécessité d’une grande réhabilitation. « Nous sommes en train de mener des études de faisabilité », a souligné le ministre Narson Rafidimanana.
La matinée s’est terminée par la visite de l’usine sucrière Sucocoma. Pour finir, l’ambassadeur Antonio Sanchez-Benedito, toujours accompagné du ministre de l’Industrie, a fait une descente sur la parcelle de démonstration du Système de riziculture améliorée à Tanambao-Mantaly où une fédération de 969 riziculteurs figure parmi les bénéficiaires du projet MAPS. «La visite a été fructueuse pour moi car elle nous a permis de constater l’impact positif du programme avec lequel les paysans ont pu améliorer leur production et renforcer leur capacité. Tout cela implique une augmentation de leurs revenus », a conclu le diplomate européen.
Raheriniaina.