Différentes maladies résultent du changement climatique à Madagascar. Le réchauffement de la mer et le tarissement des rivières en sont les causes.
Le changement climatique apporte des effets néfastes à la santé de la population. Le nombre de personnes atteintes d’infection respiratoire, augmente. Le paludisme commence à atteindre la capitale : les moustiques préfèrent la ville. Les foyers de la peste se présentent dans de nouveaux endroits enclavés. Les maladies dues aux insectes se multiplient, affirme Herlyne Ramihantaniarivo, Directeur général de la santé publique. C’était lors de l’atelier sur l’impact du changement climatique sur la santé, initié par le Banque Mondiale au Carlton Anosy, vendredi.
La grippe n’est que l’une des maladies qui se répandent rapidement en ce moment. D’après Andrianaly Ramaherito, médecin chef au CSBII à Volosarika Ambanidia, 90% des patients sont atteints de la grippe et la plupart d’entre eux
sont des enfants et des personnes vulnérables. « Cette épidémie continue d’affecter bon nombre de personnes, surtout celles dont les anticorps sont fragiles face à l’hiver », poursuit ce médecin.
La grippe H1N1 n’est pas encore là. Néanmoins, le pays n’est pas à l’abri de cette maladie.
Réchauffement planétaire
Le changement climatique est lié au réchauffement de la mer. D’après Christoph Golden, Directeur associé de Planetary Health Alliance Research Scientist, la mer qui entoure Madagscar se réchauffe constamment. Les poissons fuient vers le pôle sud. En effet, la température normale de la mer varie de 20 à 26°. Pourtant, actuellement, ce chiffre est largement dépassé. Les humains doivent en supporter les impacts. Il ne s’agit pas de la santé uniquement, l’insécurité alimentaire entre en jeu également.
Nat Quansah, un ethnobotaniste travaillant à Madagascar depuis plus de 20 ans, explique quelques changements qui se sont produits récemment. « En effet, dans les régions, la production de goyave sauvage connu sous le nom de « goavy tsinahy » est en avance. Il en existe beaucoup un peu partout dans la Grande Ile depuis le mois de mars. Or, d’après notre étude, ce fruit ne devrait se trouver sur le marché qu’au mois de juin jusqu’en juillet. La plupart des rivières de Madagascar tarissent », explique-t-il. L’usage du charbon et des gaz d’échappement ne fait qu’empirer les choses. « Face à ce changement climatique, l’État est censé faire quelque chose pour la population surtout dans l’usage du charbon et des gaz d’échappement », affirme le directeur général de la santé.
Mamisoa Antonia