La Banque Mondiale annonce une enveloppe d’au moins 250 millions de dollars pour soutenir le développement humain. Ceci concerne plusieurs secteurs sociaux.
Veni, vidi, vici. Keith Hansen, vice-président pour le développement humain du groupe de la Banque Mondiale est venu dans la Grande île. Ce haut fonctionnaire international a pu constater de visu les difficultés rencontrées au quotidien par les Malgaches. Et pour les voir de près, il a choisi l’endroit idéal, le Sud du pays, où tous les indicateurs semblent être au rouge. Pour renverser cette tendance, la Banque Mondiale annonce la disponibilité d’une enveloppe pour soutenir le développement humain à Madagascar.
« La Banque envisage d’accroître son investissement en appui au développement humain à Madagascar. Celui-ci devrait être au moins de 250 millions de dollars », a –t-il déclaré hier. Cette initiative devait passer encore devant le conseil d’administration de la Banque qui se réunira le 27 juin.
Le développement humain est loin d’être idéal dans un pays pauvre comme Madagascar. L’accès à la santé semble être difficile. Le taux de scolarisation est très faible. La malnutrition touche une bonne partie de la population. C’est un grand défi qui attend nos dirigeants.
« Des millions d’enfants ne sont pas en mesure de réaliser pleinement leur potentiel en raison d’une nutrition insuffisante, d’une stimulation et d’un apprentissage précoces inadéquats, ou de l’exposition à la violence et à l’abandon.
À l’échelle mondiale, 25 % des enfants de moins de cinq ans présentent des signes de malnutrition chronique, souffrent d’un retard de croissance, et ne connaissent pas encore l’école maternelle. À Madagascar, 47% des enfants de moins de cinq ans ont un retard de croissance, et 28 % des enfants fréquentent l’école maternelle », a fait savoir le vice-président de la Banque Mondiale.
La Banque Mondiale intervient déjà dans deux projets humanitaires dans le Sud du pays. En 2015, son conseil d’administration a approuvé un crédit de 40 millions de dollars pour financer un projet de filets sociaux. Le projet cible trente deux mille ménages extrêmement pauvres, atteignant ainsi plus de 162.500 personnes. Une année plus tard, l’Institution de Bretton Woods a annoncé une enveloppe de 35 millions de dollars pour les ménages affectés par la sécheresse dans le sud du pays. Ce financement additionnel bénéficiera à plus de trois cent vingt mille personnes dans les cinq quartiers les plus affectés, et contribuera à leur rétablissement après la sécheresse due à El Niño.
Lova Rafidiarisoa