La lutte contre les cancers gynécologiques sera renforcée. Les travaux se focaliseront sur la sensibilisation.
Donner la part belle à la prévention. Madagascar débute un long combat contre les cancers gynécologiques. Le renforcement de la prévention, mais aussi le diagnostic précoce du cancer figurent parmi les actions prioritaires à entreprendre, selon les recommandations sorties de la première consultation nationale sur les cancers gynécologiques au Carlton Anosy, lors de sa clôture, hier. Les travaux ne vont pas tarder, selon le directeur de cabinet du ministère de la Santé publique, le professeur Willy Randriamarotia. Il parle, dans un premier temps, du renforcement du dépistage. « Nous allons nous rapprocher encore plus de la communauté, pour sensibiliser la population sur l’importance du dépistage. L’objectif est de détecter à temps la maladie, et, de commencer à temps les soins. Car lorsque la maladie atteint un stade avancé, le coût de son traitement est exorbitant », explique-t-il.
De cette consultation nationale, découle par ailleurs, l’importance de la vaccination. La vulgarisation de la vaccination contre les papillomavirus humains ou anti-HPV, serait en cours de discussion avec l’Alliance Gavi, selon le professeur Willy Randriamarotia. Il faudra, coûte que coûte, renforcer le bilan de stadification, le traitement.
Limité
Il faut toutefois faire la part des choses. Sensibiliser sur l’importance du dépistage précoce est un fait, donner à tous, les moyens de le faire en est un autre. L’accès au dépistage est, pour l’instant limité, notamment pour les femmes habitant les zones reculées. Les appareils de détection du cancer, sophistiqués, sont concentrés dans la capitale. L’installation de la cryothérapie, un don de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour détecter et traiter le cancer du col de l’utérus, au niveau des cent quatorze districts, est la toute première initiative pour rapprocher le traitement et le dépistage, de la population. L’OMS a, par ailleurs, promis de faire un don de mammographie, prochainement.
La représentante résidente de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la professeur Charlotte Ndiaye n’a pas manqué de rendre hommage à la première dame, Voahangy Rajaonarimampianina, pour son soutien à cette consultation nationale, et grâce à qui, le traitement de ces maladies qui sont les premières causes de la mortalité des femmes dans le monde, devra s’améliorer. « Elle a fait de ce programme, une priorité. Nous allons lui assurer que nous ne la décevrons pas », s’exprime-t-elle dans son allocution.
Miangaly Ralitera