Les résultats de l’examen du CEPE sont sortis en cette fin de semaine. Plus de la moitié des candidats n’ont pas réussi.
Quelques cris de joie, quelques larmes, dominées par le silence. Une ambiance morose a régné dans les centres d’examen du CEPE à Antananarivo lors de la sortie des résultats, en cette fin de semaine. Le taux de réussite est médiocre pour la direction régionale de l’Éducation nationale (DREN) à Analamanga. Une baisse du taux de réussite a même été enregistrée dans certaines de ses circonscriptions scolaires (CISCO), par rapport à l’année précédente. Il s’agit, entre autres, de la Cisco d’Antananarivo-ville qui a affiché un taux de réussite de 56,26%, contre 58%, en 2016. Celle d’Atsimondrano, de 56,83 %, contre 60,27%, en 2016. Celle d’Avaradrano a connu un meilleur résultat, que celui de 2016. On est passé de 51% à 58,31 %. « Nous avons fait un effort particulier, cette année, pour améliorer nos résultats», explique le chef CISCO d’Avaradrano.
D’autres Cisco d’Analamanga ont affiché un taux de réussite encore plus médiocre. Il s’agit, entre autres, de la Cisco Manjakandriana, qui a arboré un taux de réussite de 38,18%, celle d’Ambohidratrimo, où seulement 39,92% de ses treize mille candidats ont réussi l’examen. Pour Ankazobe, il était de 46,84%.
L’annonce de l’annulation du CEPE dans les prochaines sessions serait une des raisons de cette baisse du taux de réussite. « Ce résultat est mieux que ce que nous avons imaginé. Nous nous
sommes attendus au pire, vu la participation de milliers de candidats des classes de 8è qui n’ont pas le niveau requis. Leurs parents ont pensé qu’il n’y auraient plus de CEPE à la prochaine session, donc ils les ont présentés », explique Ramasy Hary Soa Rakotozafy, chef Cisco d’Antananarivo-ville.
Blocage
Des parents se plaignent, pourtant, sur les réseaux sociaux, que les sujets
d’examen n’ont pas été à la portée des candidats. Selon eux, c’est ce qui explique ce faible taux de réussite. « Le ministère de l’Éducation nationale a expressément contourné les sujets pour montrer que le diplôme de CEPE est inutile », assènent-ils. Le chef Cisco d’Atsimondrano, Arsène Ramananjato d’appuyer que le ministère de l’Éducation nationale a souhaité valoriser le diplôme. « Seuls ceux qui ont un bon niveau devraient accéder au niveau supérieur », dit-il.
Des enseignants de la classe d’examen ont pourtant jugé que cet examen était à la portée de tous.
« Un élève de la classe de 7è n’aurait pas du mal à traiter ces sujets. Ils requéraient juste une bonne lecture pour une bonne compréhension. Malheureusement, plusieurs n’ont pas bien lu le sujet. On a demandé, par exemple en connaissances usuelles, de faire un schéma, mais beaucoup ne l’ont pas compris, ils ont juste encadré le thème», réplique une enseignante de la classe de 7è qui s’est félicitée car 100% de ses candidats ont réussi au CEPE.
Miangaly Ralitera