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Session parlementaire – Dernières effervescences à Tsimbazaza

La première session ordinaire du Parlement s’achèvera, vendredi. À l’Assem­blée nationale, les derniers jours de réunion s’annoncent mouvementés.

Houleux. Avant de clôturer leur première session ordinaire, les deux Chambres parlementaires auront des journées chargées. Comme à chaque session du Parlement, toutefois, les joutes démocratiques à l’Assemblée nationale, risquent d’être tumultueuses.
Les députés entameront doucement cette dernière semaine de session par un atelier d’échange sur l’évaluation des politiques publiques. Les dernières effervescences, à Tsimbazaza, devraient démarrer, jeudi, à partir de 10 heures, où un face-à-face avec le gouvernement est à l’ordre du jour. Une rencontre entre les membres de la Chambre basse et l’équipe gouvernementale qui se poursuivra, en principe, le vendredi, de 10 heures, à 12 heures.
C’est le gouvernement qui a demandé cette nouvelle rencontre afin de pouvoir répondre de vive voix aux questions posées par les députés durant le précédent rendez-vous qui s’est tenu en deux jours, le 31 mai et 1er juin. Seulement, des députés ne comptent pas laisser le monopole de la parole à la bande à Solonan­drasana Olivier Mahafaly, Premier ministre.
« Après la première rencontre durant laquelle le gouvernement a présenté le rapport d’exécution de son programme, celles de cette semaine pourraient être considérées comme une séance de questions-réponses comme l’indique la Constitution. Aussi, nous ne pouvons pas empêcher les députés d’intervenir. D’autant plus que la Constitution dispose que la présentation du rapport du gouvernement est suivie d’un débat », explique Jean-Max Rakotomamonjy, président de l’Assemblée nationale, joint par téléphone.

Acharnement
« Une séance par quinzaine au moins, y compris pendant les session extraordinaires (…) est réservée aux questions des membres du Parlement et aux réponses du gouvernement », prévoit la loi fondamentale. Durant l’entretien téléphonique d’hier, le numéro un de la Chambre basse a ajouté que « c’est en prévision des échanges entre les députés et les membres du gouvernement que deux jours ont été prévus à l’ordre du jour ».
Durant le face-à-face du 31 mai et 1er juin, le gouvernement a été, particulièrement, chahuté sur l’insécurité et l’inflation. Des députés ont pesté contre les promesses faites concernant leur circonscription qui ne soient toujours pas concrétisées, ou encore, que leur district serait oublié dans les plans du développement de l’Exécutif. « Notre réaction dépendra des réponses qu’apportera le gouvernement », indique un député contacté.
Un autre élu avance que « nous allons remettre sur le tapis la non considération de l’immunité des députés et du fait que certains d’entre-nous soient harcelés par des instances comme le Samifin [Service de renseignement financier], et la Justice ». Le cas du député Jean-Pierre Laisoa, happé dans un dossier de blanchiment d’argent remis par le Samifin à la Chaîne pénale anti-corruption (CPAC), a fait l’objet d’une séance à huis-clos, le 15 juin.
Charles Andriamiseza, ministre de la Justice, convoqué expressément sur ce sujet, à Tsimbazaza, a subi l’ire des députés. Le Bureau indépendant anti-corruption (Bianco), par ailleurs, fera une présentation officielle de son rapport annuel d’activité, à l’Assemblée nationale, vendredi. Là aussi, des députés annoncent qu’ils comptent bien en profiter « pour avoir de plus amples explications sur l’acharnement sur le dossier Razaimamonjy ». Ce dossier a été cité comme « un exemple d’acharnement contre les soutiens du pouvoir », lors de la séance à huis-clos, du 15 juin.

Garry Fabrice Ranaivoson


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