La Ville Rose accueillait le week-end dernier un énorme événement entièrement consacré aux îles de la zone. Quatre jours de croisière musicale et culturelle.
«Après un tel festival, je peux mourir en paix !» Plus heureux qu’Hervé Bordier, impossible ! Lorsque nous l’avons contacté en début de semaine dernière, le directeur du Festival Rio Loco était encore dans les nuages. Il émergeait tout juste de quatre jours de fête mémorable sur la Prairie des Filtres de Toulouse, un espace de 6 hectares au bord de la Garonne, qui accueillait la 22e édition de cet événement Le thème de cette année était axé sur les îles de l’océan Indien, réunissant bon nombre de groupes et artistes pour l’occasion venus des Comores, La Réunion, Madagascar, Maurice, Mayotte, Rodrigues, les Seychelles et Zanzibar.
Quatre jours pendant
lesquels plus de 65 000 spectateurs ont vibré devant les concerts et 80 000 autres dans les différents ateliers, expos, animations ! Pourquoi avoir choisi l’océan Indien «Artistiquement et culturellement, c’est une zone importante et riche, explique Hervé Bordier. Nous avons voulu boucler la boucle, réaliser une continuité avec les autres zones déjà mises en valeur dans les éditions précédentes». En plus de vingt ans, Rio Loco a en effet invité une bonne
partie des régions du monde, du Brésil au Mississipi en passant par le Sénégal ou les Balkans.
Au total, trente groupes se sont produits sur les scènes du Pont-Neuf, du Village et de la Garonne où les spectateurs ont dansé et chanté sur les rythmiques maloya, salegy, séga, tsapiky ou encore rock.
«Les artistes ont donné le meilleur d’eux-mêmes», exprime, satisfait, Hervé Bordier. Connus ou inconnus ils ont reçu l’ovation du public. La ligne éditoriale de Rio Loco, consistant à mêler professionnels et amateurs s’est encore une fois avérée efficace.
De l’avis général, Rio Loco a réussi à reproduire cet esprit de vivre ensemble typiquement réunionnais. Qui colle plutôt bien avec l’esprit de la capitale occitane.
© JIR