Voilà maintenant un an, jour pour jour, qu’un camion frigorifique fou a foncé sur la foule qui déambulait sur la promenade des Anglais à Nice, le soir de la célébration de la fête de l’indépendance française. Les séquelles et la douleur ne se sont pas encore estompées pour la communauté malgache, surtout que Mino Razafitrimo, une mère de famille malgache de trente-et-un ans, a péri dans ce drame. Miraculé du carnage, son fils Andrew, 3 ans au moment des faits, a encore du mal à se remettre après avoir été brutalement arraché à celle qui l’a mis au monde. « Nous sommes allés voir les psychologues hier et aujourd’hui, et on y retournera autant qu’il le faudra », confie Bruno Razafitrimo, père d’Andrew, dans les colonnes du Parisien. Tout s’est passé très vite ce 14 juillet 2016. Avant qu’elle ne se retrouve sous le châssis du poids lourd, Mino Razafitrimo avait à peine quelques secondes pour lâcher son fils et le sauver d’une mort certaine. La famille du gamin rescapé fait aujourd’hui bloc plus que jamais derrière lui pour combler tant bien que mal le vide sépulcral, laissé par la mort de sa mère.
Commémoration
En quatre minutes et dix-sept secondes, la frigorifique meurtrière conduite par l’islamiste Mohamed Lahouaiej Bouhlel a déboulé à toute vitesse vers une marée humaine, terrassant quatre-vingt-six personnes. Le poids-lourd a terminé sa course folle, freiné par les victimes, après que le terroriste embusqué derrière le volant a été abattu de plusieurs balles par la police. Depuis, neuf suspects ont été entendus. Les enquêteurs tentent toujours de faire le lien avec l’organisation terroriste Daesh, mais ils semblent en perdre le fil. L’attentat de Nice est, sans doute, l’un des plus tragiques épisodes de la célébration de la fête de l’indépendance française. En ce 14 juillet, des commémorations en hommage aux victimes sont prévues à Nice.
Seth Andriamarohasina