Au travail. Les magistrats rejoignent leur poste aujourd’hui. Après une semaine de grève qui s’est achevée hier, tous les services de la Justice reprennent. Joint au téléphone, hier, le vice-président du Syndicat des magistrats de Madagascar (SMM), Clément Jaona, a affirmé que le travail doit reprendre et que les magistrats attendent la mise en place de la commission avancée par le chef du gouvernement. « Le travail reprend pour tout le monde. Nous attendons aussi la mise en place de la commission tripartite discutée lors de notre entretien avec le Premier ministre », a-t-il déclaré. La commission tripartite sera notamment composée du ministère de la Justice, des représentants du syndicat ainsi que de la Primature et étudiera la faisabilité des revendications du SMM.
Le 14 juillet, jour de la fête nationale française, le Premier ministre a reçu le syndicat au palais de Mahazoarivo dans le but de trouver une certaine faisabilité de la réalisation des revendications du SMM, ce qui a fait naître la proposition de la commission tripartie.
Engagements
Mais à part la mise en place de cette commission, le vice-président du syndicat a aussi déclaré que le chef du gouvernement a pris des engagements lors de leur rencontre. « Nous avons demandé au gouvernement de ne pas s’immiscer dans le travail de la Justice », a-t-il déclaré. Toujours selon Clément Jaona, une assemblée générale se tiendra bientôt. « Nous ferons une assemblée générale d’ici la fin du mois pour décider de la suite des évènements », a-t-il soutenu sans plus de précision.
Le vice-président du SMM a également déclaré que le syndicat a averti les mercenaires politiques qui l’accusent de perpétrer une déstabilisation politique à travers la grève des magistrats. « Nous savons qui ils sont et nous avons déjà lancé un premier avertissement. En quoi le fait de revendiquer ce qui est bien pour le pays est il mauvais ? », a-t-il martelé.
La grève du SMM qui a débuté le 11 juillet est la troisième manifestation du syndicat après le sit-in du 3 mai et les journées d’indignation du 8 et 9 juin. Les affaires Claudine Razaimamonjy et Riana Andriamandavy ont constitué la goutte qui a fait déborder le vase des magistrats.
Loïc Raveloson