Plus de quatre cents personnes ont été arrêtées, des armes saisies. Un millier de policiers sont mobilisés en cette période de vacances.
Du fil à retordre. Les forces de police frappent d’une main de fer en cette période de vacances. Depuis mi-juin, plus de quatre cents arrestations ont été effectuées à Tana et vingt-neuf suspects ont été jetés en prison pour grand banditisme.
Des armes de guerre ont été dans la foulée prises sur des bandes organisées, dont un Kalachnikov, un fusil d’assaut de la manufacture de Saint Étienne 1936, une grenade offensive ainsi que deux pistolets automatiques dont l’un est de fabrication artisanale. La police a dans la foulée mis la main sur différentes munitions dont certaines sont utilisées pour les fusils Kalachnikov.
Psychopathe
Une grenade a été retrouvée au début de ce mois sur un ressortissant chinois âgé d’une vingtaine d’années qui allait embarquer sur un vol de la compagnie Air Madagascar pour Morondava. L’explosif a été découvert lorsque son bagage à main a été passé au scanner puis fouillé. Poursuivi pour atteinte à la sûreté aéroportuaire, il a été placé en détention préventive à la maison centrale d’Antanimora trois jours plus tard. L’engin est couvert d’écrous, collés sur toute la paroi comme s’il a été préparé par un psychopathe pour que les débris fassent le plus grand nombre de victime.
Des découvertes d’effets militaires dont un treillis, un galon de commandant de l’armée ainsi que des brodequins ont accompagné ces saisies d’armes.
La direction de la police judiciaire ainsi que celle de la sécurité publique auprès du ministère de la Sécurité publique, ont travaillé de concert pour obtenir ces résultats.
«Un millier de policiers ont été mobilisés. Des éléments en tenue civile mais aussi en tenue réglementaire ont été déployés dans les circonscriptions policières concernées. La police de proximité a été renforcée dans les points sensibles», met en avant le commissaire divisionnaire Herilala Rakotoarimananan, directeur de la sécurité publique.
Dans les arrondissements policiers d’Antananarivo et les commissariats centraux de Tana ville, l’Avaradrano ainsi que l’Atsimondrano ont traité quatre cent quarante-cinq affaires de la mi-juin jusqu’au 20 juillet. Le dispositif mis en place au cours de cette période ne semble pas pour autant avoir empêché des braquages de se commettre dont l’un des plus graves vient d’être commis à Andraisoro avant-hier. Un marchand ambulant a été froidement abattu par un gang lors d’une série de hold-up de magasins.
Andry Manase