La demande d’autorisation du parti TIM, de célébrer son 15e anniversaire, au stade de Mahamasina est de nouveau refusée. Le parti affirme se conformer à cette décision.
Prévisible. Le général Angélo Ravelonarivo, préfet de police d’Antananarivo, a rejeté la demande d’autorisation faite par le parti « Tiako i Madagasikara » (TIM), de célébrer son 15e anniversaire, au stade municipal de Mahamasina, le 29 juillet. Une décision « collégiale », insiste-t-il. Un refus décidé donc, par l’Organe mixte de conception (OMC), d’Antananarivo.
Lors d’un entretien téléphonique, hier, l’officier général a expliqué que « compte tenu des événements qui se sont passés le 8 juillet, que nous qualifions de grave, nous avons décidé de refuser la demande d’autorisation du parti TIM ». À entendre les explications du préfet d’Antananarivo, il a préféré l’option de la prudence. L’ancien parti au pouvoir a déjà essuyé un premier refus le 8 juillet.
Une interdiction appliquée par les forces de l’ordre qui ont été légion, à Mahamasina, le jour du
8 juillet, pour sceller les entrées du stade. Le parti TIM a, cependant, continué à haranguer ses partisans à venir, à Mahamasina, jusqu’au dernier moment. Face à la barricade dressée par les éléments de l’État major mixte opérationnel (EMMO), Marc Ravalomanana qui est aussi, président national du TIM, a décidé de tourner les talons « pour rentrer chez lui ».
Au motif de raccompagner leur chef de file à son domicile, un raz-de-marée des partisans de l’ancien chef d’État, a envahi les rues allant d’Anosy, à Faravohitra en passant par la place du
13 mai. Durant l’échange d’hier, le général Ravelonarivo, a indiqué que des « dispositifs de sécurité similaire aux jours précédant le 8 juillet vont être mis en place ».
Résignation
Le préfet de police ajoute, par ailleurs, que « ce parti s’identifie dans l’opposition légaliste. J’espère que ses partisans respecteront cette décision. Dans le cas contraire, nous sommes prêts à agir ». Le « Tiako i MAdagasikara », hier après-midi, a encore convié ses partisans, à participer à une répétition de chorégraphie de Zumba dans le stade couvert de Mahamasina, prévue figurer parmi les animations, de ce samedi.
À en croire les propos du député Félix Randriamandimbisoa, président du groupe parlementaire TIM, à l’Assemblée nationale, devant la presse, en marge de cette séance, à 15 heures 30, le parti n’a pas encore, été notifié du refus décidé par l’OMC de la capitale. Une notification qui, visiblement, a été effective, en fin d’après-midi, car, en début de soirée, la formation politique anciennement, au pouvoir, a publié un communiqué de presse dans lequel elle affirme « se conformer », à la décision de la préfecture.
« Nous estimons que la décision du préfet ressort d’un excès de pouvoir manifeste, mais dans un esprit d’apaisement et dans un souci de profond respect de la loi, nous nous yconformons », soutient le parti TIM. Dans sa missive, l’écurie politique de Marc Ravalomanana, se défend, également, d’avoir manifesté sur la voie publique, durant la journée du 8 juillet. « Il n’y a pas eu de manifestation sur la voie publique, les gens empêchés de pénétrer dans le stade malgré le jugement du tribunal administratif ont tenu à ramener le président Marc Ravalomanana à sa demeure, à Faravohitra ».
Dans sa défense, le « Tiako i Madagasikara », ajoute, du reste, qu’« il n’y a eu aucun incident sur leur passage (…) les forces de l’ordre eux-mêmes l’ont attesté sur les différents médias ». Dans cette seconde tentative d’avoir l’autorisation d’utiliser le stade municipal, de Mahamasina, pour y célébrer son 15e anniversaire, le parti TIM a misé sur le sursis à exécution de la décision du préfet concernant le rendez-vous, du 8 juillet, prononcé par le tribunal administratif, la veille. Le communiqué d’hier, n’indique pas si le TIM fera une nouvelle opposition à la décision d’hier, devant la Justice, ou non. Le fait d’affirmer qu’il s’y conforme, semble, toutefois, indiquer une certaine résignation.
Andry Rialintsalama et Garry Fabrice Ranaivoson