Pour le meurtre du maire d’Ampefy, quatre individus ont été incarcérés. L’un des prévenus n’est autre que l’amant de la jeune femme qui travallait pour lui.
Dénouement de l’enquête sur le meurtre de Fidy Harivony Randrianaralahy, maire de la commune rurale d’Ampefy. Traduits devant le parquet de Miarinarivo mercredi, quatre individus, dont le plus jeune est âgé de vingt-sept ans, ont été placés en détention préventive au terme de leur instruction. Travaillant de concert avec le groupe d’appui judiciaire auprès du groupement de la gendarmerie nationale de la région Itasy, les enquêteurs de la brigade territoriale de Soavinandriana ont procédé dimanche à une série d’arrestations. Trois des suspects se sont fait cueillir à Analavory. L’arrestation du quatrième, le plus jeune de la bande, a suivi dans la journée à Ampefy. Ce dernier fréquentait une jeune femme qui travaillait pour le défunt avant que le crime ne soit commis.
«Notre investigation a été diligentée sur la base de renseignements. Après recoupement et vérification, nous avons réussi à remonter jusqu’à la bande. La gendarmerie a dans la foulée mis la main sur du matériel de banditisme dont deux paires de brodequins des éléments des forces de l’ordre, un treillis ainsi qu’un sabre. La recherche des armes à feu utilisées se poursuit en revanche», explique le commandant de la brigade territoriale de la gendarmerie à Ampefy.
Ombre horrifiante
Fidy Harivony Randrianaralahy a été exécuté dans son domaine dans la soirée du samedi 8 juillet aux alentours de 18h30. Tombé nez-à-nez sur six individus munis d’armes de poing, il a été arrosé de balles. Frappé de projectiles en pleine poitrine, dans le ventre, au niveau de la cuisse et sur le bras, il n’a pas survécu.
Parmi les mobiles ayant été avancés, celui d’un vol de numéraire a été évoqué. Le défunt tenait un commerce à l’entrée Ouest d’Ampefy. Lors des enquêtes préliminaires, ses proches ont déclaré que les malfaiteurs ont fait main basse sur des fonds s’élevant à deux millions
d’ariary. Les gendarmes du poste fixe d’Ampefy patrouillaient aux abords de Sahapetraka, à environ un kilomètre du lieu du crime lorsque la bande a sévi.
L’ombre horrifiante de l’assassinat de maires élus sous la bannière Tiako I Madagasikara (TIM) ressurgit néanmoins avec ce drame. Moins d’un mois plus tôt, le maire de Bemokoatra Maevetanàna, également élu sous les couleurs du parti de l’ancien président Marc Ravalomanana, a été fusillé sur son lieu de résidence, devant sa femme.
Andry Manase