Les prémices de ce qui s’annonce comme d’ores et déjà l’édition de la maturité pour le festival « Sômaroho » à Nosy Be, le « Sômaroho Tour » de passage dans la capitale a connu un franc succès, hier.
Un rendez-vous d’exception qui laisse généralement la part belle à la musique du continent africain sur la scène artistique nationale. C’est toujours en étant aussi fumant qu’électrisant pour les fêtards de la capitale que le « Sômaroho Tour » emmené par l’énergique Wawa s’est redécouvert au coliseum Antsonjombe, hier. Un grand spectacle musical quasiment d’envergure internationale, vu les artistes à l’affiche. Le rendez-vous de ce week-end a connu le succès qu’il mérite, vu l’engouement que le passage du chanteur franco-sénégalais Singuila, l’Ivoirien Serge Beynaud, le groupe de gwetta togolais Toofan et le Mahorais Bacoilli a suscité chez le public. Telle la cuisson d’un bon plat, la température sur place a pris son temps pour grimper et réchauffer la journée grisâtre que ces artistes ont tenu impérativement à illuminer de leur rythmes chaleureuses. Stéphanie a ouvert les festivités, toujours aussi charmante et aguicheuse aux rythmes de ses chansons. Elle a d’entrée enchanté grands et petits qui dansaient au pied de la scène. Ses chansons « Dontisky » et « Tsy foiko ianao » ont enflammé le public admiratif devant elle. Stéphanie qui était tout aussi impatiente de monter sur scène, hier, que de la quitter, puisqu’elle était également attendue ailleurs.
Des artistes déchainés
C’est en début d’après-midi que les choses sérieuses ont débuté, car de là, c’est tout un avant-goût de ce que sera le festival « Sômaroho » une fois débarqué de nouveau dans son antre à Nosy Be que le public du coliseum Antsonjombe a eu droit. Le groupe togolais Toofan, qui n’est plus à présenter au public national s’est redécouvert aux rythmes de ses enchaînements endiablés portés par sa musique, le gwetta. Tous à l’unisson, le public l’accompagne en
dansant sur ses morceaux comme « Téré Téré », « Ma girl » et « Gwetta danse ». Un fidèle camarade de Wawa, l’Ivorien Serge Beynaud a fait son retour face au public hier, affichant sa fraternité avec l’artiste malgache, ils ont repris le temps d’un duo leur composition sobrement
intitulé « Fusion ». Entrainant le tout coliseum dès les premières notes de son « Ay mama », le Franco-sénégalais Singuila fait par la suite son entrée en scène. Un artiste R’n’b que les mélomanes malgaches apprécient depuis longtemps, notamment avec son morceaux « C’est trop ».
Avec les diverses chorégraphies tout aussi frénétiques les unes des autres, chaque prestation sur scène galvanise le public présent. Ce n’est qu’en fin d’après-midi que le digne prince du salegy, Wawa, entre en scène. Ceci-dit, un concert du « Sômaroho Tour » au coliseum Antsonjombe n’est pas le même que ce dont il a l’habitude de donner au Stade Ambodivoanio à Nosy Be. Cela n’a pourtant pas calmé les ardeurs de Wawa, qui a impérativement tenu à donner une fête exceptionnelle pour ses fans de la capitale. Fort d’un dynamisme qu’on lui connait, c’est un Wawa quasiment infatigable, fraichement débarqué de sa tournée à Mayotte qui transcende alors la foule. Ramenant dans ses bagages, deux invitées aux talents des plus singuliers, Zota et Falone, sacrées meilleures danseuses de coupé décalé de Mayotte qu’il a présenté au public. Son fameux « 400 volts » a fait mouche et ne se prive pas d’électriser le public à l’occasion. Wawa et son groupe qui aura ainsi tenu leurs promesses en émerveillant les fêtards de la capitale à l’occasion. Le groupe qui fête ses 15 ans aussi cette année promet ainsi des festivités encore plus fiévreuses à Nosy Be du 3 au 6 août, pour la 4e édition du festival « Sômaroho ».
Andry Patrick Rakotondrazaka