« Labdihy » est une plateforme d’échanges chorégraphiques qui fédère les sommités de la danse contemporaine de la région océan Indien. Elle a été initiée par la compagnie Rary.
Un laboratoire d’expérimentation artistique et une vitrine pour les danseurs contemporains de la Grande île, « Labdihy » se redécouvre pour sa 7e édition. Mettant en avant des rencontres, des échanges et diverses créations communes de la part des acteurs de la danse dans le milieu culturel national, « Labdihy » a vu éclore sa première promotion en 2005, a l’initiative de la compagnie Rary. Il laisse la part belle depuis à une redécouverte de l’écriture et de la création chorégraphique de la part d’une jeunesse avide de connaissances, d’apprentissages, mais par-dessus tout de partages.
Au-delà des illustres spectacles inédits qui en émergent, « Labdihy » accorde ainsi une grande place aux résidences de création, aux conférences, aux projections, ainsi qu’au master-class avec des danseurs professionnels d’envergure internationale. Cette année, l’événement rempile ainsi pour une 7e édition encore plus enrichie. En deux temps, rendez-vous sont ainsi donnés à partir de ce jour, jusqu’au 12 août pour des séances d’émerveillement à travers la danse dans la capitale. Puis du 2 au 7 octobre pour la seconde étape de l’événement.
« Transmission chorégraphique et résidence création », c’est donc là le leitmotiv de cette 7e édition.
« La seule manière d’entretenir la vivacité de la culture nationale d’un pays, c’est de la nourrir régulièrement d’œuvres artistiques et de les transmettre de génération en génération. C’est là l’essence même de cet événement, pour prévenir notre perte d’identité face à l’ampleur de la mondialisation » souligne Ariry Andriamoratsiresy de la compagnie Rary en évoquant
« Labdihy ».
Pour la postérité
La 7e édition de « Labdihy » s’affiche donc comme une plateforme de dialogue encore plus large que les années précédentes en y intégrant des résidences de recherche qui permettront aux artistes d’aller plus loin dans leurs échanges et expérimentations. D’autant plus que les participants internationaux seront plus impliqués dans ces résidences de recherche pour cette fois. « Labdihy » égayera plusieurs institutions culturelles de la capitale à l’occasion, du Tahala Rarihasina Analakely à l’Is’Art Galerie Ampasanimalo, en passant par le Centre de ressources des arts actuels de Madagascar (Craam) à l’université d’Antananarivo, le Lycée Sedera, le CEG Avaradrova et le Tokotanibe à Ambohimanga.
Près d’une quarantaine de danseurs professionnels et intermédiaires sont d’ores et déjà annoncés pour participer à cette 7e édition du « Labdihy ». Tandis que, pour la première étape, Roberto Torres, danseur chorégraphe de la compagnie Nomadà et directeur artistique du Teatro Victoria en Espagne est l’invité d’honneur. Pour la seconde étape au mois d’octobre, on retrouve Jean Renat Anamah, danseur chorégraphe de la compagnie DanseCité de Maurice, Ginaud Nicolas Clarice, danseur de la compagnie SR Dance de Maurice, Chris Babingui, danseur chorégraphe et chargé de programmation du Mbongui Square Festival du Congo Brazzaville et de San Francisco et Maria Tembe, danseuse interprète de la compagnie Culturarte du Mozambique. Place à la découverte !
Andry Patrick Rakotondrazaka