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Filière lait – Le fourrage requiert plus d’exploitation

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L’essor de la filière lait est tributaire d’une production fourragère suffisante et de qualité. La manque de fourrage porte atteinte à la texture du produit.

Insuffisant. Les activités en amont de la filière lait nécessitent plus d’attention, particulièrement en ce qui concerne le fourrage. Pour pouvoir produire du lait de qualité et en quantité, une bonne alimentation de la vache est indispensable.
À ce sujet, « pour un besoin estimé autour de 200 tonnes de fourrage au quotidien,
on enregistre un gap de 40 tonnes par jour en fourrage destiné à nourrir les vaches laitières dans la région Ana­lamanga », a avancé Andria­mapandry Rajoro, responsable technique en Zootechnie Projet Asalait auprès de Malagasy Dairy Board (MDB), une organisation regroupant les acteurs laitiers à Madagascar.
D’après lui, « pour Anala­manga, on n’enregistre au maximum que cinquante hectares d’espace disponible pour la culture fourragère. Or, il faudrait encore au minimum près de 10 000 ha d’espace fourragère pour combler les besoins.
Aussi, a-t-on besoin de 0,5 ha de fourrage par vache », note t-il.  Pour l’heure, « on n’a recensé que 10 à 16 ha de culture fourragère au niveau des éleveurs d’Analamanga », déplore t-il.

Qualité
C’est le type d’herbe Bracaria qui est le plus recommandé pour avoir un  lait de qualité et de quantité, selon un éleveur. Pour un fromager de la capitale, pour seulement 1 kilo de fromage, il faut 10 litres de lait.
Aussi, selon les chiffres du ministère de l’Élevage et de l’agriculture, la production nationale s’estime-t-elle autour de cinquante mil­lions de litres par an, contre une consommation annuelle d’environ cent millions de litres.
Le lait étant un aliment  de grande consommation, sa qualité est de rigueur. C’est un produit très délicat, sa qualité peut se ternir en un laps de temps. « Le lait coagule très rapidement, trois heures après son extraction », a affirmé Fara Rakoto­arizaka, responsable auprès de MDB.
D’autre part, les petits producteurs éprouvent quelques difficultés dans la conservation du produit due à l’éloignement entre  la zone de production et le marché. Cette situation les amène parfois à adopter des solutions de facilité pour pouvoir maintenir la fraîcheur de leurs produits, par exemple, « l’introduction de beurre ou encore
de glaçon dans le lait, changeant bien évide­ment la texture et le goût du produit », a avancé un exploitant de la filière.
Pour l’heure, « la production locale est encore incapable de produire du lait répondant aux normes internationales. Jusqu’ici les producteurs alignent leur production aux normes nationales instaurées par l’État », a indiqué Fara Rakotoarizaka. En ce sens, le groupement prévoit notamment l’instauration d’un point de collecte et une centrale d’achat de lait frais de qualité respectant les normes requises surtout en matière d’hygiène dans la capitale, d’après un responsable.

Par Soa-Mihanta Andriamanantena


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