L’ouverture de la 4è édition du festival « Sômaroho » rameute une véritable liesse populaire sur l’Ile aux parfums.
Euphorique et impatient de festoyer, comme à l’accoutumée. C’est dans le Stade Ambodivoanio, rempli comme un œuf, que toute la population de l’île Nosy Be se retrouve autour de cet événement d’envergure internationale, le festival « Sômaroho ». Ayant officiellement ouvert ses portes au public dans la journée du 2 août, le festival s’est élancé tambour battant à travers toute la ville, le temps d’un carnaval haut en couleurs, le jaune et le vert, emblème du festival et de son partenaire intemporel, l’opérateur Telma. Le festival continuera à enivrer le public jusqu’à son apogée, ce dimanche. L’essentiel de la programmation du « Sômaroho » qui en est à sa 4e édition cette année a, d’ores et déjà, débuté dans la soirée même du mercredi pour s’enchainer crescendo lors du premier concert du festival au Stade Ambodivoanio. Laissant la part belle à des festivités nocturnes, le ton était ainsi d’entrée donné dans la soirée du 2 août lorsque, vers 22h, le prince du salegy et initiateur du festival, Wawa, et l’un de ses illustres invités, le chanteur franco-sénégalais Singuila, ont, à deux, enflammé La Banane à Dzamanjar.

Animé par une certaine fierté, Wawa n’a pas hésité à donner le meilleur de lui-même pour le public.
« Un festival, une fierté commune »
Pour les profanes, l’engouement que suscite le festival « Sômaroho » dans cette localité du Nord de l’île peut en surprendre plus d’un. De même que sa portée aussi bien dans tout l’océan Indien, qu’à travers le continent africain. Ce festival qui de visu est tout à l’image du titre « 400 volts » de Wawa lui-même. Ne faisant pas dans la demi-mesure, il électrise de bout en bout son auditoire à chaque fois, autant à travers sa mise en scène que la sonorisation puissante gérée d’une main de maître par Wawa en personne. « Pour moi, ce festival représente une fierté commune que je partage avec la population locale. Depuis ma tendre enfance, je me suis imprégné de la splendeur et de la beauté de cette île. C’est donc devenu un véritable devoir pour moi que d’organiser ce festival chaque année désormais, festoyant dans la joie, la bonne humeur et la tranquillité avec tous les Nosybéens », confie Wawa ou Joel Issoubali Andriamahazo de son vrai nom. Porté par ce même élan de générosité qui l’anime, Wawa s’est entouré de plusieurs collaborateurs pour enflammer à ses côtés la scène du « Sômaroho ». Acteurs culturels, personnalités étatiques et autres passionnés de fêtes de tous âges et de tous horizons se fédèrent ainsi en communion autour de ce festival en ode à la richesse culturelle et touristique de Nosy Be.
« La musique est reine »
Proposant une programmation bien garnie chaque année, depuis 2013 à aujourd’hui pour le plus grand plaisir de ses inconditionnels, « Sômaroho » rassemble sur sa scène les sommités de la scène musicale nationale, elles y représentent une diversité culturelle propre à Madagascar, ainsi qu’une ouverture au reste du monde. Jeudi soir, la grande scène du Stade Ambodivoanio a ainsi rassemblé Shyn, digne prince du R’n’B, qui a transcendé la foule à travers son tube « Resim-pitia » lors de son passage. Il en est de même avec le jeune groupe local Bram’s, très apprécié du public. Black Nadia était contente de retrouver le public chaleureux et festif de Nosy Be qu’elle affectionne particulièrement. Un événement inédit également, le passage sur scène du groupe de country Ny Ainga s’est affirmé comme la petite touche d’exotisme. Des retrouvailles inédites et un bel échange musical, aussi bien pour le groupe que pour le public. D’ores et déjà habitué à la Grande île où son fanbase transcendé par sa musique le « Gweta » ne cesse de grandir, Toofan a clos le rendez-vous d’hier en faisant dansant tout le stade jusqu’à l’aube. Lico Kininike, Big MJ, Arnaah, Lion Hill ou encore l’illustre Ejema ainsi que Singuila retrouveront à leur tour la scène ce soir.
Andry Patrick Rakotondrazaka