L’office national de l’enseignement privé (ONEP) va assainir les écoles insalubres. Une vingtaine a déjà été décelée.
Les écoles privées insalubres pullulent. Dans les quartiers des 67 Ha, des établissements scolaires ne sont ni aérés ni ensoleillés, c’est la lumière de la JIRAMA qui sert d’éclairage aux salles de classe. Il y a un établissement où il n’y a qu’une véranda de quelques mètres carrés où les élèves jouent pendant les temps de récréation. Dans d’autres quartiers de Tanà-ville, les salles de classe sont humides.
L’office national de l’enseignement privé (ONEP) au sein du ministère de l’Éducation nationale a enregistré une vingtaine d’écoles privées qui n’ont pas suivi les règles d’hygiène, tout au long de l’année scolaire 2016-2017. « Sur une cinquantaine d’établissements privés auprès desquels nous avons effectué des descentes, 40% ont des problèmes d’infrastructures », informe le directeur de l’ONEP, Fara Hanitra Randrianantoandro, cette semaine.
L’ONEP va se focaliser sur l’assainissement de ces établissements insalubres, durant l’année scolaire 2017-2018. Ceci, après la régularisation administrative effectuée cette année. « Nous allons contrôler l’application de l’arrêté n° 1032/2017/MEN, portant organisation de l’enseignement général privé. Nous allons vérifier si l’endroit est calme, sain et propre et qu’il ne cause pas de problème de santé aux élèves », enchaîne ce premier responsable de l’ONEP.
Changement de localitéLa surface des salles de classe, le sureffectif, l’état des bâtiments, leur aération (3 m³ par enfant) et leur ensoleillement figureront parmi les points à contrôler.
Les inspections vont commencer dès le début de l’année scolaire. L’ONEP affirme qu’il ne tolérera pas ceux qui ne se soumettent à la règle. Des mesures seront prises à la fin de l’année scolaire 2017-2018, mais pour l’instant, l’ONEP les a tenus au
secret. Ce qui est certain, c’est que quelques unes devront changer de local ou réhabiliter leurs infrastructures, afin qu’ils puissent continuer leurs activités.
Célin Rakotomalala, directeur national des écoles privées reconnaît l’existence de ces écoles privées insalubres. « Elles sont nombreuses. Je rentre de Toamasina à l’instant, et j’ai le dossier d’une école irrégulière avec moi », avance-t-il.
Ce directeur des écoles privées signale toutefois, que ce ne sont pas seulement les établissements scolaires privés qui ont des infrastructures insalubres. « Nous connaissons tous l’état de la plupart des infrastructures des écoles publiques. Il ne devrait pas y avoir deux poids de mesure. Cette mesure devra concerner aussi bien les privées que les publiques », assène-t-il.
Le ministre de l’Éducation nationale, Paul Rabary, a souligné dans une interview, jeudi, que son ministère est strict envers les écoles privées. « Certaines ne font de leurs activités que du business. Elles récoltent beaucoup d’argent. En retour, la qualité de l’enseignement est déplorable. Toutefois, des efforts sont déjà déployés dans l’amélioration des infrastructures des écoles publiques », a-t-il précisé.
Miangaly Ralitera