Ando Rasolomalala vient d’aligner un troisième titre de rang, dimanche. Il poursuit sa résurrection après sa fracture du bras droit en 2014.
Champion de Madagascar l’an dernier, puis champion de la section Tana Ville et d’Analamanga cette année, peut-on dire que vous êtes revenu à votre meilleur niveau, après votre blessure en 2014 ?
Oui, effectivement, je me sens bien en forme. Après avoir été sacré champion de Madagascar à Antsirabe, l’an dernier, j’ai travaillé très dur pour atteindre mon prochain objectif, qui était de jouer à la Coupe Davis. J’ai pris part à la rencontre face à la Lituanie en février. J’ai continué à m’entraîner d’arrache-pied et cela a payé avec le titre lors du championnat de la section, puis dernièrement le titre de champion d’Analamanga. Je veux tout gagner cette année. C’est un peu dommage que je n’ai pas gagné l’Open de la CNaPS.
En 2014, vous vous êtes fracturé la main droite (Ndlr: Ando est gaucher mais joue le revers à deux mains). Comment avez-vous fait pour revenir ?
J’ai eu un accident à l’époque. J’avais très peur. Pendant ma rééducation, je me suis demandé si le tennis était fini pour moi. Je me suis renforcé puis j’ai repris l’entraînement quelques mois plus tard, quand mon médecin m’a assuré qu’il n’y avait plus aucun risque. L’Acsa m’a pris en charge et je lui en suis éternellement reconnaissant. Aujourd’hui, je pense que mon slice de revers s’est même amélioré après cette épreuve. Et mon revers lifté n’a pas perdu en puissance non plus.
Au niveau psychologique, cela a dû être une période très difficile ?
À un moment, j’étais vraiment au plus bas moralement et j’avais pratiquement perdu espoir. Tout le monde m’a battu quand j’ai repris le tennis. Je me suis demandé si j’allais continuer ou non. J’ai vraiment failli arrêter. Mais malgré ma blessure, j’ai tout de même réussi à atteindre les demi-finales du championnat de Madagascar, en 2015. Ce fut un véritable déclic. J’ai alors senti que je pouvais revenir à mon meilleur niveau si je continuais à m’entraîner dur. J’ai fourni beaucoup d’effort depuis, autant pour travailler mon jeu que pour me renforcer physiquement.
Un petit mot sur Mamy Ialy (Ratsifandrihamanana), que vous avez battu, dimanche au COT Ilafy, en finale du championnat d’Analamanga ?
Mamy Ialy a bien joué durant cette finale. Il a tout donné. Et je l’encourage pour la suite. Je crois que si nous nous croisons de nouveau lors du championnat de Madagascar de la semaine prochaine, le match sera encore plus serré.
Justement, quels objectifs vous fixez- vous pour les prochaines échéances ?
Le principal objectif sera de garder le titre en simple, en première série, acquis l’an dernier, en championnat de Madagascar. Après, j’ai atteint les quarts de finale de l’Open International en 2016. Je veux faire mieux cette année. On verra qui seront les étrangers invités à cette occasion.
Propos recueillis par Haja Lucas Rakotondrazaka