Les usagers des bacs qui relient Katsepy à Mahajanga attirent l’attention des autorités face au désordre et à la mauvaise organisation du trafic sur place. Aucun responsable n’est présent pour gérer les départs ainsi que les embarquements. Des centaines de passagers font la mêlée pour pouvoir monter à bord. Leur sécurité est alors menacée car aucun contrôle n’est effectué. La qualité de la prestation de service est restée très médiocre.
«Deux gendarmes en faction étaient présents, dimanche, au moment de l’embarquement alors qu’une multitude de passagers s’est précipitée pour accéder à l’intérieur. Mais ils ne sont pas intervenus et ont observé la scène sans broncher», témoigne un paysan, dimanche.
«Les horaires des départs ne sont pas du tout fixes. Or, nous avons constaté que les voitures des directions administratives ou des fonctionnaires voyagent gratuitement. Pire encore, une fois le bac rempli de passagers, ces derniers ont dû descendre pour faire monter une voiture, car elle rapporte davantage au propriétaire du bateau», déplore un pasteur de la commune de Katsepy, dans le district de Mitsinjo.
Par ailleurs, le grand bac Boeny ne quitte le port de Katsepy qu’à 9 heures du matin, alors que les habitants ont hâte de rejoindre la ville de Mahajanga. « Nous appelons les autorités à se pencher sur le problème du transport maritime entre les deux localités car nous sommes victimes de cette situation », exhorte un passager.
Le tarif du ticket pour un voyage est de 4 000 ariary par personne. Le transport d’une moto s’élève à 15 000 ariary contre 100 000 ariary pour une voiture 4×4 sur les bacs privés.
Vero Andrianarisoa