Madagascar conserve de belles forêts de mangrove, selon le rapport des recherches effectuées par trois chercheurs japonais. Madagascar devrait préserver cette authenticité.
Un bon point pour Mada-gascar. Trois chercheurs japonais ont été stupéfiés par les forêts de mangrove de la Grande Ile, après avoir effectué des recherches sur les côtes Ouest et Nord. «Vos forêts de mangrove sont de bonnes qualités par rapport à ce que nous avons vu dans d’autres pays», a souligné Atsushi Nakashima, professeur à l’université de Wakayama au Japon. C’était à l’ambassade du Japon à Ivandry, hier, lors de la présentation du fruit des recherches de cette délégation japonaise à Morondava, à Nosy Be et à Antsiranana, depuis le 14 août.
En dix ans d’études sur les forêts de mangrove, à l’échelle mondiale, ils avouent n’avoir jamais vu d’aussi grands et larges palétuviers. «À Morondava, leurs hauteurs atteignent les 9 mètres. C’est unique au monde. Par ailleurs, vos forêts de mangrove sont encore vierges et bien protégées », enchaîne le professeur.
D’autres recherches ont, toutefois, mis en exergue les menaces qui planent sur cette niche écologique, particulièrement, sur les côtes Ouest. Les bois de mangroves près des grandes villes de Mahajanga, Morondava et Toliara seraient sous la pression de forte exploitation, vu les besoins grandissants en bois dans ces villes. Les surfaces des mangroves auraient, également, baissé de 10% en 40 ans.
Menaces
Ces chercheurs sont conscients de ces menaces. «Certaines personnes coupent les arbres pour en faire du charbon. D’autres sont persuadées de l’importance de leur protection, suite à la dégradation de l’écologie marine. Si toute la population opte pour cette résolution, Madagascar aura la plus belle forêt de mangrove, au niveau mondial », indique Ken Yoshikawa, professeur à l’université d’Okayama.
Ces chercheurs de souligner que les forêts de mangrove préservent l’écologie marine, en étant un lieu de reproduction, de croissance ou encore d’habitation pour certains animaux aquatiques. Elles protègent aussi la côte de l’agression due aux catastrophes naturelles, le cyclone, les fortes houles.
« La population devrait être sensibilisée sur l’importance des mangroves. Cela devrait être appris à l’école », recommande Ryuichi Tachibana, professeur adjoint à l’université agricole de Tokyo.
Les résultats de ces recherches seront bénéfiques pour le long terme, en termes d’identification de résolution, a souligné Ichiro Ogasawara, ambassadeur du Japon à Madagascar. Il a rappelé la disparition des mangroves à Mahajanga, il y a une vingtaine d’années et dont les conséquences ont été tangibles pour la pêche dans cette Ville des fleurs.
Miangaly Ralitera