L’étude supérieure est incertaine pour les nouveaux bacheliers. Très peu de places leur sont disponibles.
Des milliers de nouveaux bacheliers risquent une expulsion prématurée de l’étude supérieure. Beaucoup ne pourraient pas être admis aux universités, à cause du manque crucial d’infrastructure. À entendre le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, la professeure Marie Monique Rasoazananera, la capacité d’accueil des universités publiques de Madagascar et de leurs annexes serait autour de vingt mille étudiants. C’était au siège du ministère à Fiadanana, hier, lors de la présentation du bilan des résultats du baccalauréat dans les six provinces.
Ainsi, sur les soixante quinze mille nouveaux bacheliers, seuls vingt mille auront la chance de poursuivre leurs études dans les universités publiques. La moitié sera reçue à l’Univer-sité d’Antananarivo. «Nous ne pourrons recevoir qu’autour de huit mille à dix mille nouveaux étudiants à la prochaine année universitaire», explique le président de cette Université, le professeur Panja Ramanoelina. L’autre moitié sera répartie dans les cinq autres provinces, ainsi que les universités annexes. «Nous disposons aussi des Centres nationaux de télé-enseignement, ainsi que des Instituts supérieurs de technologie où pourrons s’inscrire nos jeunes bacheliers », se veut être rassurant la ministre.
Extension
La proposition de rendre fonctionnelle l’université numérique, ainsi que l’optimisation de la gestion des salles ont été déjà présentées au ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique. La première concerne la formation à distance, la seconde de ne pas laisser libre les salles pour permettre à un maximum d’étudiants à poursuivre leurs études dans les universités publiques.
Mais les places ne seront jamais suffisantes car il reste encore cinquante cinq mille nouveaux diplômés sans issue. Même toutes les universités privées de Madagascar ne disposeront pas des places nécessaires pour tout ce monde. De plus, peu de parents auront les moyens d’inscrire leurs enfants dans ces universités, où il faut au moins investir un million d’ariary en une année d’étude.
Miangaly Ralitera