La contre-visite des moyens de transport en commun dans la ville d’Antananarivo sera prise en charge par une société semi-privée. Le contrôle passera tout au peigne fin.
Fin du laisser-aller. Le contrôle minutieux des moyens de transport en commun dans la ville d’Antananarivo est envisagé au sein de la commune urbaine d’Antanana-rivo (CUA). Cette dernière va déléguer la contre-visite à la société Omnium de maintenance des véhicules de transports (OMAVET) à Ampasampito pour le concrétiser. «C’est mieux d’effectuer cette contre-visite à l’Omavet. Cette société sous tutelle de la CUA dispose du matériel adéquat pour l’examen des transports en commun», explique le Colonel Faustin Andriambahoaka, président du Conseil municipal. Cette mesure devrait ainsi prévenir les accidents de circulation. Le contrat de partenariat entre les deux parties a été voté lors de la session extraordinaire des conseillers municipaux à l’hôtel de ville à Analakely, hier. Sa mise en exécution n’attend plus que la délibération du contrôle de conformité de la préfecture de police à Antananarivo.
Le colonel Émilien Ramboasalama, premier adjoint au maire de la CUA et président du conseil d’administration de l’OMAVET précise que cette visite de conformité est différente de celle effectuée par la direction générale de la sécurité routière.
Inquiet
« Nous allons insister sur l’état global du transport en commun au profit des usagers. Vérifier, par exemple, s’il n’y a pas de fuite sur la carrosserie du véhicule au cas où il pleuvrait, comment sont les sièges,la propreté du véhicule. Les sièges en bois ne seront plus tolérés», détaille-t-il.
Ce changement intrigue les opérateurs de transport en commun. «Mais qu’est-ce que la société OMAVET a à faire dans cette affaire?», s’interroge Bernardin Andriam-binintsoalomora, président de l’union des coopératives de transports urbains.
Il menace de réviser à 1 000 ariary les tickets de transport au cas où on exigerait de lui de remplacer les sièges des véhicules.
Des chauffeurs de taxis-ville craignent que ce soit un prétexte pour les éliminer. «La CUA nous a déjà proposé de remplacer les véhicules en mauvais état. Nous avons décliné l’offre. Nous ne pouvons pas nous permettre d’acheter un véhicule neuf au prix de 30 millions d’ariary. Nous n’avons que 5 millions d’ariary », explique Clémence Raharinirina, présidente de l’association des taxis-ville.
Ces deux opérateurs reconnaissent, toutefois, l’importance de l’amélioration de l’état des véhicules de transport en commun.
Miangaly Ralitera