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Économie – Un défi de taille pour Madagascar

Des soucis d’ordre environnemental et sécuritaire restent à résorber pour pouvoir tirer pleinement profit des rétombées de l’économie bleue.

Fragile. Malgré l’étalage de multiples possiblités économiques issues du développement de l’économie bleue pour la Grande île, plusieurs défis demeurent à relever pour garantir l’éffectivité d’une telle vision dans un pays comme Madagascar. À en croire un spécialiste de l’économie bleue auprès de la Commission économique des Nations unies (CEA),
« dans le monde entier les ressources en eaux sont très fragilisées. Pour le cas des océans,  nous avons affaire à des situations de pollution concernant le plastique qui s’amplifient davantage. Une menace certaine notamment pour le cas de Madagascar », a-t-elle
évoqué.
D’autre part, « dans le Sud de la Grande île par exemple, on fait face à une intrusion de sel dans les nappes souterraines. Une situation qui menace fortement la potabilité de l’eau dans cette partie du pays. S’y ajoutent les intempéries comme le cyclone Enawo qui a d’ailleurs inondé et a conduit à la saturation des rivières et fleuves qui se déversent ensuite dans les parcs
d’aquaculture », a interpellé notre interlocuteur.

Enjeux
Aussi, « une diminution des stock halieutiques a été enregistrée à l’échelle mondiale  dont l’océan Indien », souligne t-elle. En outre, la  pêche illicite non-reportée, et non-règlementée ( INN) dans le Sud-Ouest de l’océan Indien, représente un manque à gagner annuel d’un milliard de dollars; et 20% des captures totales de thonidés dans la région finissent dans les filets des pêcheurs illégaux selon la FAO.
Comme pour d’autres îles de l’océan Indien telles que les Seychelles et l’île Maurice, l’économie bleue devrait permettre à Mada­gascar de libérer son plein potentiel socio-économique, prenant compte de ses richesses «bleues», stipule une note de cadrage de la CEA. « avec près de 5 000 km de côtes, d’immenses territoires maritimes, de longs fleuves,…Madagascar possède des potentiels qui devraient être des sources importantes de revenus, dans la mesure où elles sont gérées éfficacement et largement sécurisées », a souligné Irène Harivololona, Ingénieur environnementaliste.
Mais encore, « Jusqu’ici nous n’avons pu évaluer qu’à hauteur de 10% les ressources marines du pays et déjà nous avons observé une importante volume de ressources halieutiques », a fait savoir Leonide Randrianarisoa, secrétaire d’État chargé de la mer auprès du ministère de la Pêche. « Aussi, des mesures ont été prises dans le renforcement de la sécurité maritime », a t-elle poursuivi.

Soa-Mihanta Andriamanantena


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