Le ministère du Transport et de la météorologie envisage d’installer des radars dans les zones de passage des cyclones. Les informations seront précises et confirmées.
Innovation dans la prévision cyclonique. Les dégâts des cyclones devraient être minimes aux prochaines saisons d’été. L’octroi de radar serait en bonne voie. Il remplacera les satellites qui servent actuellement à tracer le trajet et toutes les informations concernant les cyclones. « Les images des radars sont plus précises que celles des satellites. Le radar peut détecter les signaux au niveau inférieur alors que les satellites ne repèrent que ceux d’en haut», explique Marie Louise Rakotondrafara, directeur général de la Météorologie au sein du ministère du Transport et de la météorologie, hier.
Ainsi, l’image radar permet de donner des informations plus riches et plus précises sur le cyclone, à savoir, son trajet, le vent et les précipitations qui l’accompagnent. Grâce à cela, la surveillance de cette catastrophe naturelle qui dévaste une ou des parties de la Grande île presque tous les ans, sera renforcée. Au mars 2016, par exemple, le cyclone Enawo, décrit comme le cyclone le plus puissant depuis 2004, a tué plus de quatre-vingt personnes, selon le dernier bilan du Bureau national de la gestion des risques et catastrophes (BNGRC). « Nous allons pouvoir prendre les mesures adéquates afin de diminuer les dégâts avec ces informations», rassure ce technicien en météorologie.
Les équipements seront d’ailleurs implantés dans les principales zones de passage des cyclones. Il s’agit entres autres d’Antalaha, de Morondava, de l’Est et d’Antananarivo.
Zones de passage
Madagascar a disposé, autrefois, de ces équipements. Le premier a été localisé à Antalaha, le second à Morondava et le troisième à Antananarivo. Cela fait plus de 30 ans qu’ils ne sont plus fonctionnels et que nos techniciens en météorologie se sont arrangés avec les équipements existants.
C’est au gouvernement japonais que Madagascar a demandé ce matériel. « Nous attendons, maintenant, la réponse du gouvernement Japonais», poursuit le directeur général de la Météo-rologie. « L’objectif de cette demande de partenariat avec le Japon est de faire de Madagascar une météo de référence pour l’océan Indien », conclut-elle.
Un centre régional d’alerte précoce intégré
Une branche du centre régional d’alerte précoce, intégré à Bangkok, sera implantée à Madagascar, en 2019. Les équipements installés dans ce sous-centre donneront des informations confinées sur les cyclones, les sécheresses, les inondations avec ce matériel. La Grande île deviendra un centre multirisques d’alerte précoce pour les zones du Sud ouest de l’océan Indien.
Miangaly Ralitera