Un fait, deux sons de cloches. Après une dénonciation d’interversion de deux Kalachnikov en pistolets automatiques lors d’une opération policière à Ampasika Itaosy samedi soir, les services de police incriminés hier par de nombreux journaux campent sur leur position.
Pour ne pas avoir à affronter les journalistes, le chef de la brigade criminelle et celui du service central antigang (SAG), ont soutenu leur version dans un enregistrement vidéo adressé à la presse. Celui-ci a été tourné par le Service de l’Information, de la Communication et des Relations avec les Institutions (Sicri), auprès du ministère de la Sécurité publique.
L’intervention meurtrière de samedi soir a été menée par une unité du Sag. Mis au parfum d’une tentative de braquage contre un fournisseur de viande bovine, ces policiers sont d’emblée intervenus. Des témoins oculaires indiquent que les deux suspects ont été plaqués contre le pavé par quatre policiers en tenue civile, avant qu’on ne leur tire dessus. L’un a été tué d’une balle à la tête si son compère a été frappé de projectiles en pleine tempe, au niveau du cou et dans la poitrine.
Seth Andriamarohasina