Une Kalachnikov, quatre grenades et une trentaine de fusils sont recherchés à Voromihatra Betroka. Avant-hier, l’organe mixte de conception a lancé un ultimatum contre les habitants.
Les dés sont jetés. À l’issue d’une réunion qui s’est tenue à Betroka avant-hier, l’Organe Mixte de Conception (OMC), a donné un ultimatum de soixante-douze heures aux irréductibles dahalo, retranchés à Voromihatra, un village réputé comme étant une plaque tournante des actes de banditisme, où les hordes de bandits de grand-chemin qui écument le Sud, battent en retraite, se partagent leur butin, et se réorganisent après chaque coup.
Lundi, l’OMC a sommé à cette horde de hors la loi, de restituer une Kalachnikov et quatre grenades offensives, prises à des éléments des forces de l’ordre, ainsi qu’une trentaine de fusils de chasse, dérobés sur des membres d’une tribu, qui habitent avec eux dans les dédales de montagnes de la chaîne de l’Anosy. Si jamais l’accord n’est pas respecté, près de deux cents gendarmes prêts à frapper d’une main de fer promettent de percer, dès vendredi, cette repaire de dahalo connue comme étant un abattoir à gendarmes.
Prête à en découdre avec les milices armées qui occupent cette zone d’embuscade, la formation militaire aura pour mission de reprendre les armes en question, de déloger les caïds les plus obstinés, et de démonter dans la foulée les régiments de dahalo qui semblent y avoir établi l’anarchie et appliqué une loi de la jungle.
Réunions
L’OMC qui s’est réuni avant-hier est élargi. De hauts responsables chargés de la sécurité à l’instar du commandant de la circonscription inter-régionale de la gendarmerie nationale de Fianarantsoa, des représentants du groupement de la gendarmerie de la région Anosy, le chef de la police à Betroka, des ayant voix au chapitre auprès du tribunal de première instance, ainsi que des maires et l’assistant parlementaire du député élu sur place, ont, entre autres, répondu présents. Le message était clair pour les émissaires des habitants de Voro- mihatra, venus y assister.
Ces derniers ont manifesté leur volonté à collaborer contre l’assurance, qu’aucun des leurs ne sera ensuite frappé de retour de manivelle. Dans la mesure où les négociations échouent, les forces de gendarmerie devraient braver la mort jusqu’au fief des trafiquants de drogue de Betroka, où les plantations de chanvre indien déferlent sur des milliers d’hectare, depuis la réserve naturelle de Kalabatritra.