La mauvaise gouvernance a des conséquences graves sur la situation économique du pays. Le constat de la Banque mondiale est accablant.
Une mauvaise performance en matière de gouvernance. C’est ce qui est ressorti de la nouvelle étude diagnostique de la Banque mondiale systématique du pays (SDC). « C’est une nouvelle étude que fait la Banque mondiale dans tous les pays où elle est impliquée. Cela nous aide à déterminer notre stratégie d’action et notre programme pour Madagascar. Malheureusement, le constat est assez accablant », a affirmé Coralie Gevers, représentant résident de la Banque Mondiale à Madagascar lors de la présentation du SDC, hier, à Anosy.
La mauvaise gouvernance a été mise en exergue par l’étude. L’augmentation du secteur informel en est l’un des signes. Le contrôle des dépenses publiques est faible aussi à Madagascar. En matière de justice, la corruption a été mise en avant. Cette mauvaise gouvernance a pourtant des impacts sur les finances publiques ainsi que sur le développement du secteur privé, du capital humain et du secteur rural.
« L’étude nous a livré que la recette publique est très limitée. De ce fait, on ne peut ni soutenir le développement du secteur privé, ni investir dans le capital humain. Ainsi, les Malgaches ne sont pas productifs et la croissance économique n’est pas assez conséquente pour le développement du pays », a-t-elle expliqué.
Recommandations
Malgré ce constat, la Banque mondiale ainsi que les partenaires techniques et financiers continuent à financer le pays. « Si on laisse en l’état, il peut y avoir un coût social considérable. Effectivement, nous continuerons à octroyer de l’aide, mais nous ne donnerons qu’une aide calibrée », a poursuivi Coralie Gevers. Dans ce document, l’institution de Bretton Woods a émis quelques recommandations.
Pour améliorer la gouvernance, la Banque mondiale recommande la décentralisation effective et préconise le renforcement des institutions et l’accès à l’information.
Toutefois, certains estiment que les recommandations sont très loin de la réalité. « Les recommandations sont très sensées mais ne collent pas avec la réalité », a indiqué Andrianjo Razanamasy, blogueur et opérateur économique. Pour réaliser la bonne gouvernance, une assistance des bailleurs de fonds est souhaitable, indique de son côté le vice président de l’Assemblée nationale.