Les opérateurs ont exposé leurs difficultés pendant les assises nationales sur la vanille. Ils ont insisté pour arrêter les traitements nuisibles à la qualité.
La qualité de la vanille en question. Des opérateurs se plaignent de l’utilisation de machines par certains opérateurs pour le traitement de la vanille. Cette mécanisation exclut le processus traditionnel, et a des impacts sur la qualité de la vanille. « Des opérateurs exploitent des gousses de vanille sous vide (immature). La vanille perd son parfum. De plus, le traitement se fait par une méthode fast curing à travers l’incubation, pour avoir un taux élevé de vanilline », a affirmé Ravelonjohary, opérateur dans la filière vanille, lors des assises nationales sur la vanille au centre de conférence Capricorne à Sambava, samedi.
Il a ajouté que l’État devrait contrôler ces produits « qui sont découpés et ne respectent pas les normes ». Le traitement de la vanille par des machines diminue la main-d’œuvre et peut engendrer le chômage.
Cinq ou six opérateurs utilisent actuellement ces machines. Cela aura un impact social, car la plupart des habitants vivent de cette filière. Sambava use de cette méthode traditionnelle depuis environ 150 ans. Il ne faut pas non plus nier que le processus traditionnel reflète la particularité de la vanille malgache.
Recrudescence des vols
Les producteurs de vanille haussent également le ton à propos des vols sur pied, qui poussent les planteurs à cueillir des gousses immatures. « Les vols de vanille terrorisent les producteurs. Des planteurs en perdent jusqu’à 50% de leur produits», a affirmé Samy Rambeloson, collecteur de vanille.
Rivo Rakotovao, ministre d’Etat a souligné que « ces vols prouvent qu’il y a des acheteurs dans les parages ». Le prix du kilo de vanille à Sambava est de 400000 ariary. Ravelonjohary a affirmé que l’État devrait contrôler du marché de la vanille, car l’informel tue la filière.
« Certains font des spéculations pour profiter de la hausse du prix », a-t-il ajouté.