Une vague de violence s’est abattue sur Amborompotsy Talatamaty, vendredi en début de soirée. En se livrant à une série de braquages contre trois commerçants, une escouade de bandits a abattu un client d’un magasin de gros, et a tiré à bout portant sur un autre riverain. Celui-ci a survécu tant bien que mal. La balle est ressortie près de son genou après avoir transpercé sa cuisse de part en part.
Les assaillants ont frappé aux alentours de 19 heures, en plein délestage. Ils étaient en train de braquer trois commerçants lorsqu’ils sont tombés nez-à-nez avec ces deux individus qui en ont fait les frais.
Le gang était constitué de six ou sept membres. «Trois des bandits ont fait irruption dans mon magasin en brandissant des armes blanches. Nous étions quatre à l’intérieur. D’un ton fielleux, ils nous ont sommés de nous mettre à plat ventre. En un éclair, ils ont vidé la caisse, puis ont aussitôt décampé. L’attaque a duré à peine deux minutes», indique la propriétaire du plus important commerce du quartier, ayant été la proie des malfaiteurs.
Crainte
Les voleurs opéraient à visage découvert. Dans la rue, leurs comparses faisaient guet. Ils ont sauté sur l’occasion pour sévir dans une épicerie, encore ouverte au moment des faits. Les guetteurs ont, dans la foulée, dépouillé un gargotier de tout l’argent qu’il avait sur lui.
La rue, théâtre de cette attaque meurtrière, se trouve à quelques centaines de mètres de la brigade territoriale de la gendarmerie de Talatamaty.
«Les gendarmes sont intervenus à peine cinq minutes après les coups de feu, mais, les brigands ont réussi à se glisser à travers les mailles des filets. Les hommes de la brigade ont, sans tarder, engagé une poursuite. Ils ont passé au peigne fin les environs, mais les recherches se sont avérées infructueuses», relate pour sa part Jonathan Razafimandimby, un habitant des environs.
Amborompotsy Talatamaty plonge dans la terreur après ces scènes de film. Samedi après-midi, moins de 24 heures après la série de braquages, des coups de feu ont secoué le quartier. Des riverains rongés par la peur craignent fort que les bandits reviennent à la charge. Ils lancent un appel aux forces de gendarmerie, afin d’intensifier les patrouilles.
