Les autorités se félicitent d’avoir répondu aux besoins en logements sociaux. Mais, les appartements restent inaccessibles pour les ménages à faibles revenus.
Trop peu significatif pour répondre à une demande croissante. La Société d’équipement immobilier de Madagascar (Seimad), a dévoilé,hier, ces projets de logement lors de l’inauguration de la résidence «Ainga» aux 67Ha. « L’immeuble aux 67Ha est composé de soixante neuf appartements. Mais ils ont tous été vendus. Trente six appartements seront prochainement construits à Ampefiloha. Tandis que dans le fokontany de Betsizaraina, commune Ambohimangakely, il y a deux cent appartements. Ces deux derniers projets restent ouverts aux ménages intéressés », a avancé Olivia Ratsiferana, directeur général de la Seimad.
Les appartements construits par cette société d’Etat aux 67Ha, ressemblent à un logement social composé de deux chambres, une salle à manger et une salle de bain. Mais, leurs coûts semblent inaccessibles aux 88,2% des citadins suivant la définition du PNUD ou 72,8% selon la définition du ministère de l’Eau qui vivent dans des taudis. Les maisons dans lesquelles habitent ces millions de Malgaches sont caractérisées par un accès insuffisant à une source d’eau améliorée, accès insuffisant à des infrastructures d’assainissement améliorées, une chambre surpeuplée avec plus de trois personnes par pièce, et une habitation faite de matériaux non durables.
Réponse insuffisante
Aussi, faudrait-il en moyenne, a indiqué Olivia Ratsiferana, débourser 120 millions d’ariary pour acquérir un appartement aux 67Ha, 80 millions d’ariary à Ampefiloha et 35 millions d’ariary à Betsizaraina.
« Nous devrions rembourser la somme dépensée lors de la construction de ces appartements. Les coûts proposés sont aussi justifiés par la qualité des travaux », a justifié le directeur général de la Seimad.
La réponse des Sociétés d’Etat comme la Seimad et l’Agence nationale d’appui au logement et à l’habitat (Analogh) pour répondre aux besoins, reste ainsi insuffisante et ne vise pour l’instant que les ménages ayant le moyen financier. Les cent logements à 25 millions d’ariary l’unité, en moyenne, construits par Analogh, dans la commune d’Anosiala, ont été attribués aux fonctionnaires qui ont proposé une offre plus alléchante à l’Etat. Ces réalités restent ainsi loin des discours officiels.
« Madagascar se dote aujourd’hui d’une lettre de politique nationale de logement afin de réaliser l’objectif des Nations Unies qui est de mettre à la disposition de tous les ménages un logement décent », a déclaré le Premier ministre Jean Ravelonarivo, lors de l’inauguration de la résidence «Ainga». Rivo Rakotovao, ministre d’Etat en charge des projets présidentiels, de l’aménagement du territoire et de l’Equipement, a ajouté que la politique de logement social actuel est principalement destinée aux ménages ayant des revenus stables.