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COP 21 – Le Président défend les victimes

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Hery Rajaonarimampinaina plaide la cause des pays victimes du changement climatique. L’Etat compte faire du fonds vert, une autre voie de financement.

«endre la justice climatique ». C’est en ces mots que Hery Rajaonari­mampianina, président de la République, a conclu son discours hier, à la tribune de l’assemblée plénière de la 21e Conférence des parties à la convention-cadre des Nations-Unies sur le changement climatique (COP21). Des propos qui, en fait, résument la principale revendication de son allocution, des dédommagements pour les États qui subissent les effets néfastes des dérèglements du climat.
« Madagascar souhaite ainsi, parvenir à un accord incluant des dédommagements équitables, au regard des pertes et préjudices engendrés par le réchauffement climatique qu’il subit », a déclaré le Chef de l’État devant ses pairs. Un souhait formulé en référence au droit international de l’environnement, qui prévoit que « les États ont le devoir de faire en sorte que les activités exercées dans les limites de leur juridiction ou sous leur contrôle, ne causent pas de dommages à l’environnement dans d’autres États ».
Dans sa prise de parole devant l’assistance du Bourget, à Paris, le locataire d’Iavoloha s’est employé à démontrer que les dérèglements climatiques ne sont pas du fait des pays en développement qui, pourtant, sont les principales victimes des conséquences.

Fonds
« Le changement climatique est en train de miner notre plus gros capital de développement, nos ressources naturelles (…), il est le principal responsable des dommages collatéraux que nous subissons. Le changement climatique est lié au modèle de développement économique dominant jusqu’ici et exacerbe la pauvreté (…) », a soutenu le Président Rajaonarimampianina. La plupart des discours des Chefs d’État, hier, dont celui de François Hollande, président français et hôte de la COP21, tendent vers une résolution contraignante et suivie d’actions immédiates. Une ligne sur laquelle Hery Rajaonarimampianina s’est aligné.
Ce qui serait une aubaine, dans le cas où sa revendication d’un volet dédommagement soit pris en compte dans les décisions finales de la conférence. Une telle ambition, pour ne pas rester au stade de discours, nécessite toutefois un fort lobbying, que la Grande île ne pourra certainement pas assurer toute seule. Lors des sommets de la Commu­nauté des États d’Afrique australe (Sadc), ou encore de l’Union africaine, l’idée d’une position commune des pays membres durant cette COP21 a été discutée.
Reste à voir si la voix de Madagascar sera entendue. Quoi qu’il en soit, la Grande île ne compte visiblement pas rentrer bredouille de la conférence du Bourget. Mettant en avant son potentiel en énergie verte, elle mise sur une réduction de 14%, voir 30% de son émission de gaz à effet de serre, et une augmentation à 32% de sa capacité d’absorption. Avec une prétention de financement du fonds vert à hauteur de 42 milliards de dollars, sur 15 ans. Hery Rajaonarimampianina l’a en effet laissé entendre, tout dépend du dynamisme des partenaires.


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