Les exportations de Madagascar restent encore faibles. Des mesures non tarifaires devraient être rectifiées pour inciter les entreprises à exporter.
Certaines mesures en matière de normes et de qualités sont contraignantes pour les exportateurs. Un exportateur d’épices vers l’Union européenne déclare : « Les Européens sont très stricts sur la traçabilité et les méthodes de transformation des produits. Nous n’arrivons pas à remplir les conditions requises ». Cette appréhension est partagée par cent quatre-vingt quatorze sur quatre cent vingt-six entreprises qui ont fait l’objet d’une enquête du centre de commerce international (ITC). Un artisan commerçant et exportateur, déclare: « Nous fabriquons nos produits artisanaux avec des outils traditionnels assez rudimentaires alors que les normes sont strictes ». Les règles commerciales sont tout aussi contraignantes. Ces dernières se traduisent par la limitation des quantités exportées ou celles importées. Quand on exporte de litchi en France, le Groupement des Exportateurs du Litchis ou GEL impose une limitation à la quantité exportée. Selon un exportateur, cette barrière est un outil pour inciter les entreprises à investir, afin de garantir la qualité.
Mesures améliorées
Ces cas récurrents pourraient aujourd’hui espérer plus de souplesse. Henri Rabesahala, le ministre du Commerce et de la consommation, lors d’un atelier sur les mesures non Tarifaires, hier, à la chambre de commerce Antaninarenina, déclaré que « Notre objectif est de faciliter l’exportation, afin d’équilibrer la balance commerciale ». Elle est déficitaire à hauteur de 1 milliard de dollar. Pour inciter les entreprises à exporter, les mesures non tarifaires doivent être améliorées, afin de faciliter et promouvoir les échanges. Les mesures non tarifaires sont des mesures appliquées sur l’entrée des marchandises étrangères qui doivent respecter un certain quota, les conditions d’hygiène, les normes techniques ou les procédures administratives complexes.
Le centre de commerce international (ITC) mène une enquête sur l’application des dispositifs non tarifaires. Cette enquête concerne 550 entreprises malgaches reparties sur l’ensemble des secteurs. Le ministre du Commerce et de la consommation affirme que « Cette enquête permet de connaitre les obstacles rencontrés par les opérateurs lors d’importation ou exportation des marchandises ». Selon l’enquête, les dispositifs non tarifaires sont stricts sur les produits agricoles et alimentaires. Si les entreprises locales exportent vers l’extérieur, ils peuvent investir en créant des emplois. Le ministre indique que « Cette année nous sommes quatrièmes parmi les trente-neuf pays exportateurs dans le cadre de l’Agoa en matière de textile ». Scott Reid, le directeur exécutif de l’Amcham, souligne que « Madagascar exporte du textile vers les États Unis pour environ dix millions de dollars soit 1 673 tonnes de textile depuis le début de l’année. »
Tendry Rakotondranaivo