Réduire de moitié le nombre de sinistrés climatiques. C’est l’objectif malgache décrit à Paris lors de la Journée d’action organisée durant la Conférence des parties à la Convention des Nations Unies sur le changement climatique par le ministre de l’Environnement, de l’écologie, de la mer et des forêts, Ralava Beboarimisa, samedi. Pour ce faire, la Grande île réclame le dédommagement des sinistrés, des pays à l’origine du dérèglement climatique.
Après avoir cité les difficultés auxquelles Madagascar fait face dans la gestion des impacts du changement climatique, Ralava Beboarimisa a appelé la Communauté internationale à « appuyer les pays vulnérables, en renforçant les mécanismes existants ou innovants ». Il a ainsi relayé l’appel de Hery Rajaonarimampianina qui invitait « les pays à l’origine du dérèglement climatique à prendre leur part de responsabilité pour le dédommagement des sinistrés climatiques ».
Selon un communiqué publié par le ministère chargé de l’Environnement, Madagascar compte aujourd’hui au moins 600 000 sinistrés climatiques par an, tandis que les 75 % de sa population active, travaillant dans le secteur agricole, sont confrontés à la perturbation des calendriers culturaux. Sans parler des diverses maladies émergentes apparues ces quinze dernières années du fait des ruptures des barrières de distribution de leurs vecteurs.
« Des villes entières sont menacées et les infrastructures d’habitation, de transport et de communication sont répétitivement détruites », poursuit encore le ministre de l’Environnement. A l’en croire, « le pays enregistre chaque année plusieurs centaines de millions de dollars de pertes et dommages directs depuis 2008 ».
Bodo Voahangy