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Santé – Amparihilava, un village modèle de Katsepy

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Les villageois d’Amparihilava changent de comportement en matière d’eau, d’hygiène et d’assainissement grâce à l’appui de l’USAID. Les États-Unis envisagent d’y étendre leurs actions.

Un bon exemple. Le village d’Amparihi­lava, dans la commune de Katsepy du district de Mitsinjo, le montre. Malgré sa situation géographique reculée, la localité devient un modèle pour  ses voisins en enterrant la pratique de la défécation à l’air libre.
Ce résultat est obtenu grâce à l’initiative du programme de santé communautaire intégré, ou Mahefa, mis en œuvre par JSI Research and Training Institute dans six régions du pays et financé par l’USAID. Depuis 2014, le village maintient son statut d’ODF, officialisé hier, par le premier conseiller auprès de l’ambassade des États-Unis, Stephen Anderson, et les autorités locales.
Le chemin a été long pour Mahefa avant d’atteindre son objectif. Il lui a fallu convaincre les autorités traditionnelles (Ampanjaka), avant de former des ménages parrains. Ceux-ci sont au nombre de trente-deux dans le village d’Amparihi­lava qui compte cent-cinquante toits. Une marraine, Nenety Alohotsy, s’explique.
«Notre mission consiste à sensibiliser et à convaincre les autres ménages de construire des latrines aux normes, c’est-à-dire, disposant de dalles sans plate, avec un coin d’eau, et utilisant des cendres pour absorber la mauvaise odeur », déclare-t-elle, À l’entendre, trois ménages peuvent cotiser pour avoir une dalle sans plate dont le prix est de 15 000 ariary. La construction se fait avec les matériaux locaux. Désormais, le village d’Amparihilava dispose de douze latrines.

Reconnaissant  
Le comité de surveillance est très strict. «Ceux qui pratiquent encore la défécation à l’air libre sont astreints à une amende de 50 000 ariary. Ils doivent, en outre, assainir dans un rayon de dix mètres autour des lieux souillés par la personne», indique un membre du comité de surveillance.
Le statut de village ODF est l’un des critères à remplir pour obtenir de l’eau potable. Le village d’Amparihi­lava figure parmi les bénéficiaires des vingt-sept puits construits par le programme Mahefa, dans les districts de Mitsinjo et de Soalala, depuis 2014.
C’est la population qui assure la maintenance des infrastructures en eau grâce à la cotisation mensuelle de 200 ariary des usagers de l’eau. Une participation citoyenne qui a impressionné Stephen Anderson. « J’y ai vu des villageois responsables, prêts à relever les défis. C’est impressionnant de voir la collaboration entre les villageois, le programme Mahefa et les autorités locales. Je vous en suis très reconnaissant », déclare-t-il.
En perspectives, d’après le chef de la région Boeny, Said Ahamad Jaffar, les États-Unis envisagent d’intervenir dans les domaines du tourisme et du transport maritime dans sa circonscription.


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