La liste des bureaux de vote ne devrait plus changer. Bien que le ministre de l’Intérieur affirme être ouvert aux discussions, l’Exécutif a pris position.
Rideau. La sortie médiatique d’Olivier Mahafaly Solonandrasana, ministre de l’Intérieur et de la décentralisation, hier, pourrait clore les débats concernant la liste des bureaux de vote pour les élections sénatoriales. Portant la voix de l’Exécutif, le membre du gouvernement a soutenu et même défendu le système choisi par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), et appelé les autres acteurs politiques à respecter la règle décidée.
« Respecter l’indépendance de la CENI implique respecter ses décisions. Nous, au sein du pouvoir, respectons le choix de la Commission électorale », a déclaré le ministre de l’Intérieur. Durant la conférence de presse d’hier,
Olivier Mahafaly Solonandrasana n’a pas lésiné sur les arguments pour défendre le système choisi par l’instance d’Alarobia. Il a, notamment, repris le fait qu’une liste électorale équivaut à un bureau de vote. « Comme le tribunal administratif publie la liste des maires et de conseillers élus par commune, cela constitue donc une liste électorale », a-t-il argué.
Mais la Commission électorale soutient, par ailleurs, qu’elle est également tenue de se soumettre aux dispositions légales, et que ce choix a aussi été dicté par le décret relatif aux modalités d’organisation des élections sénatoriales. Sur ce point, le ministre Solonandrasana affirme qu’il reste ouvert aux discussions, « mais il faut respecter l’indépendance de la CENI. (…) Les débats ne doivent pas non plus être un obstacle à un processus déjà en marche ».
À entendre les explications et les réponses d’hier, les revendications des acteurs politiques pour un changement de la liste des bureaux de vote risquent d’être vaines.
Tacle
« (…) Si l’Exécutif s’entête et qu’il n’y a pas de consensus, nous allons attaquer le décret devant le Conseil d’Etat. Certes, l’affaire peut avoir les traits d’un contentieux électoral qui est exclusivement du ressort de la HCC [Haute cour constitutionnelle], mais c’est l’acte règlementaire que nous attaquons. Nous estimons qu’il est entaché d’illégalité, car il a été pris alors que la CENI n’était même pas encore en place, sans consultation des membres de la CENI », réagit la députée Christine Razanamahasoa, membre du comité ad-hoc à l’Assemblée nationale, en charge de trouver la manière de parvenir à un consensus sur la liste des bureaux de vote pour le scrutin du 29 décembre.