Quantcast
Channel: L'Express de Madagascar
Viewing all articles
Browse latest Browse all 13398

Rapt à Toamasina – Trois ravisseurs arrêtés avec une arme

$
0
0

Trois individus recherchés pour le rapt de deux proches d’un opérateur économique se sont fait coincer à Moramanga. Un pistolet, deux 4 x 4, de l’argent et un téléphone ont été saisis.

Retour de manivelle pour les ravisseurs de deux adolescents, proches d’un exploitant de bois précieux qui a pignon sur rue à Toamasina. Dans la soirée de vendredi, aux alentours de 19h30, trois individus, soupçonnés d’être les auteurs du double rapt commis dans la matinée du 23 novembre, à l’approche du pont de Tanambao Verrerie, se sont fait cueillir à Moramanga. Lors de cette triple arrestation, une escouade de gendarmes, conduite par le commandant de la compagnie territoriale de Moramanga, ont dans la foulée, mis la main sur un pistolet automatique de marque PATT, avec quatorze munitions, une somme s’éle­vant à 1,9 millions d’ariary, ainsi que des amulettes et des grigris.
En scrutant l’historique des appels d’un téléphone portable, retrouvé sur les trois kidnappeurs présumés, le commandant de compagnie a décelé des communications avec la mère des deux adolescents enlevés. Deux tout-terrain appartenant à la bande, dont une Nissan Navara et une Ford Everest, ont été immédiatement,
saisis. Les deux 4×4 ont conduit à Toamasina, où sont centralisées les enquêtes.

Cachette
« Nous avons opéré sur la base de renseignements. Sitôt informés que trois suspects, susceptibles d’être les auteurs du double rapt commis dans la capitale de Betsimisaraka, se réfugiaient dans un hôtel à Mora- manga, nous avons d’emblée lancé une opération », lâche le capitaine Eugène Rakotoa­risoa, commandant de la compagnie territoriale de la gendarmerie.
Le premier suspect était plus méfiant que jamais pendant son séjour. Pour qu’il n’y voie que du feu, le commandant de compagnie a envoyé la réceptionniste se présenter à sa porte, pour soi-disant régler certains détails sur le registre. Enfermé à double-tour dans sa chambre, le quidam s’y était d’abord refusé, avant d’accepter de lui parler à travers la porte entrouverte. Dès qu’il a déverrouillé la serrure, les gendarmes tapis le long du mur, l’ont poussé pour le plaquer contre le parquet, et le menotter en deux temps trois mouvements. Une fouille a ensuite permis de découvrir l’arme de poing.
En poursuivant l’opération, le commandant de compagnie et ses éléments ont débarqué dans une autre chambre, où devait se cacher un autre membre de la bande. Celui-ci était en train de faire la belle vie dehors, dans un chalet, avec une jeune femme, lorsque la police leur est tombée dessus. Le troisième incriminé n’était pas, en revanche, sur les lieux. L’étau s’est du coup resserré autour de l’un de ses proches, résidant à Moramanga. Sous instruction de la gendarmerie, celui-ci a joint au téléphone le fugitif pour prévenir que des éléments des forces de l’ordre prêts à l’abattre, seraient sur ses traces et qu’il devait se rendre de toute urgence au siège de la compagnie de la gendarmerie, s’il tenait encore à la vie. Ne sachant plus à quel saint se vouer, il a mordu à l’hameçon.
La famille des victimes n’a pas encore versé de rançon dans cette affaire. Trois prévenus, dont une femme, sont par ailleurs incarcérés à Ambalatavoahangy depuis le 1er décembre et un évadé de prison est activement recherché. L’enquête est conduite par le parquet général de Tomasina. La police ainsi que la gendarmerie
travaillent de concert dans les investigations. Les otages débutent aujourd’hui leur 22e jour de captivité.


Viewing all articles
Browse latest Browse all 13398

Trending Articles