La ferveur de Noël a été constatée dans les églises. Toutefois, les fidèles ont choisi de célébrer la fête de la Nativité loin de la pluie et de l’insécurité ambiante de la nuit.
Affluence dans les églises et peu de sortie dans les rues. Ce sont les maîtres mots des fidèles durant la célébration de la fête de Nativité, depuis jeudi. Aussi les fidèles sont-ils plus nombreux dans la matinée du 25 décembre que durant la soirée du jeudi. Dans l’église catholique romaine d’Analamahitsy, il faut arriver à 5h du matin le jour de Noël pour trouver des places à l’église. Trois messes y ont été ainsi prévues pour accueillir tous les fidèles. La même scène a été enregistrée à l’église catholique romaine de Saint Joseph Mahamasina. « Malgré trois vagues de messes aujourd’hui (vendredi), à 7h, à 9h30 et à 17h30, nous avons été contraints de disposer des bancs supplémentaires autour de l’église, pour que tous les fidèles puissent assister à la messe. Les fidèles étaient ainsi au rendez-vous, pour commémorer la naissance de Jésus-Christ qui est l’un des piliers de la foi chrétienne », a relaté un gardien de l’église catholique romaine de Saint Joseph Mahamasina. Tandis que dans l’église FJKM de Namontana et d’Ambohitrarahaba, les fidèles ont été contraints de se lever très tôt pour trouver des places à leur choix pour le culte de 6h30.
Portail fermé
Durant la veille de Noël, la foule n’était pourtant pas au rendez-vous. A Analakely, les commerçants se sont tournés les pouces toute la nuit. « Je n’ai vendu qu’une seule bouteille de bière en deux heures. Les gens auraient préféré rester chez eux ou aller à l’église au lieu de sortir dans la rue à cause de la pluie et l’insécurité », se plaint Daniel Randriamanga, commerçant de boissons à Analakely. Malgré la mise en place d’un chapiteau pour les cantiques de Noël à l’Église Anglicane Avaratranjoma, le public a opté la prudence en choisissant de ne pas rentrer assez tard. « Nous avons choisi de célébrer la veillée de Noël en chansons. C’est une tradition. Mais elle a duré un peu moins de deux heures à cause de la forte pluie », a relaté Nomena Andriantsimba, membre de la chorale Sakristana de l’église anglicane. Au FJKM Faravohitra, la chorale d’Amboarampeo Faravohitra Fiderana a fait un sans faute malgré un public moins nombreux que d’habitude. « La pluie, l’insécurité et la menace de coupure de courant auraient créé quelques réticences chez les fidèles et le public. A chaque concert, il faut arriver une heure à l’avance pour espérer une place afin d’admirer la prestation de la chorale », a confié Solofojaona Randriantsoa, fidèle de l’église FJKM Faravohitra. Afin d’assurer la sécurité des fidèles durant la nuit, les responsables de l’église catholique d’Anosibe ont par contre fermé le portail de l’église. « Les fidèles ont moyennement occupé l’église. Des badauds se sont amassés devant le portail. Nous avons ainsi dû le fermer pour protéger les enfants », a confié un responsable de l’église. Afin d’assurer la ferveur des fidèles le jour de la fête de Nativité, les responsables de quelques nouvelles églises comme celles occupant l’ancienne salle de cinéma Roxy et Ritz ont par contre baissé le rideau de fer.
Les communes périphériques dans le noir
Les habitants de la périphérie de la capitale ont vécu la veillée de Noël dans le noir. A Ambohimangakely, la coupure du courant a été enregistrée vers 17h. L’électricité n’est revenue que cinq heures après. Dans la partie sud de la capitale, elle a été perturbée dans la commune de Fenoarivo dès 20h. Les enfants qui ont voulu admirer la représentation de la Nativité sont rentrés bredouilles. Dans les communes d’Ivato, l’électricité n’a été finalement rétablie que le lendemain vers 5h après une fréquence de coupures toutes les dix minutes. Pour la Jirama, la seule fautive dans ces coupures est la météorologie.