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Gestion des ordures – Lalao Ravalomanana se met en colère

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La première magistrate de la ville tape sur la table. Elle dénonce le manque de collaboration de l’État pour le bon fonctionnement de la gestion de la ville, comme la gestion des ordures.

Prenez bien une photo de moi en colère ! Cette annonce de Lalao Rava­lo­manana, première magistrate de la cité des Mille, à l’hôtel de ville Analakely, donne le ton du point de presse organisée par la commune urbaine d’Antana­narivo (CUA).
« La situation dépasse l’entendement aujourd’hui. C’est ainsi que j’ai décidé de briser le silence », a-t-elle avancé, en guise d’introduction. Selon la maire de la capitale, la gestion des ordures ne relève pas de la CUA mais du Service Autonome de Maintenance de la ville d’Antananarivo (SAMVA), selon le décret N° 2009- 1166 du 15 septembre 2009. « J’ai demandé aux autorités compétentes de céder à la municipalité la gestion des ordures de la capitale car je suis la maire de la capitale et je suis la principale accusée par les habitants sur ces montagnes d’ordures. Mais les autorités ont refusé ma demande », se plaint Lalao Ravalomanana.
À l’entendre, la gestion des ordures ne devrait poser aucun problème. « La CUA a pour mission d’assurer la propreté des rues et des quartiers de la ville. Nous avons fait beaucoup d’efforts pour réussir cette mission. Mais nous avons l’impression que certaines personnes veulent boycotter notre travail en ne collectant pas, par la suite, les ordures », s’indigne Lalao Ravaloma­nana.

Problèmes techniques
Julien Andriamorasata, deuxième adjoint au maire de la CUA a ajouté que la municipalité est actuellement impuissante face à la situation. « Nous avons décidé de mobiliser d’autres camions pour collecter les ordures de la capitale, mais cette décision a été bloquée. Nous ne savons plus quoi faire. Nous travaillons d’arrache-pied pour financer les travaux du SAMVA alors que nous n’avons même pas notre mot à dire lors de la nomination de son directeur. Nous demandons une collaboration sincère de la part de l’État pour embellir la ville », a souligné Julien Andriamorasata.
À entendre, néanmoins, Andrianarisoa Serge Ratsim­bazafy, directeur du Samva, hier, l’amoncellement des ordures de ces derniers temps relève de problèmes techniques. « Les deux bulldozers travaillant à la décharge d’Andralanitra sont tombés en panne, le 23 décembre, causant un problème d’accès au site. Ces deux engins sont maintenant réparés et nous avons également mobilisé un autre bulldozer pour assurer le bon fonctionnement de la gestion des ordures », explique Andrianarisoa Serge Ratsim­bazafy. Le second facteur causant l’amoncellement des ordures est également le retard des aides promises par l’État. « Le financement promis par l’État n’a été débloqué que le 24 décembre. Depuis ce jour, nous avons ainsi collecté les 35% des ordures de la capitale. Il faudrait attendre 15 jours après ce déblocage pour un retour à la normale de la situation », promet le directeur du Samva. Les localités priorisées par le Samva, en ce début de la semaine, sont ainsi Ambodivona et Andravoahangy.
Face à cet éternel problème, des urbanistes lancent un appel aux parties prenantes. « Même si la CUA prend en charge la collecte de toutes les ordures, les redevances sur la consommation d’eau, les redevances ordures ménagères, ainsi que les redevances sur les travaux de construction et les travaux d’installation d’assainissement individuel, ne permettent pas d’assurer les travaux. Ces redevances ont un pic et connaissent une baisse vers la fin de l’année. Il faudrait une collaboration entre l’État et la municipalité, comme le rehaussement du taux de 5% sur l’impôt foncier et la propriété bâtie versé, pour collecter les ordures afin d’assurer l’assainissement de la ville », suggère un urbaniste de la capitale.


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