Le début de la saison de pluie ne présage pas de bonne nouvelle. À part la montée des eaux, cinq cas de glissement de terrain et cinq maisons effondrées ont été déjà constatés.
Depuis la Haute ville jusqu’à la plaine d’Antananarivo, la pluie incessante de ces derniers jours n’épargne pas la cité des Mille. « Quatre cas de glissement de terrain ont été enregistrés ces deux derniers jours. Un effondrement de rue a été répéré, dans le quartier d’Ambatomitsangana. Dans le secteur d’Ambaravarambato, trois points se sont effondrés sans faire de blessé. Le plus dangereux est la menace de glissement d’un bloc de pierre au dessus du quartier d’Ankadilalana à Ambaravarambato », a relaté Léonie Razafimamonjy, chef fokontany de Manjakamiadana. Le même danger se présente dans le fokontany d’Ambohipotsy. Un autre effondrement de terrain y guette les habitants. « Le code couleur jaune annonçant la menace de danger brandit sur les quartiers de la Haute ville », ajoute Léonie Razafimamonjy. Mais certains ménages font de la résistance face à cette menace. « Trois familles ont reçu l’ordre de quitter leurs maisons à Ambaravarambato. Je les ai rappelés à l’ordre, lundi soir. Mais leurs maisons étaient fermées.
Je ne sais pas ainsi si elles ont quitté leurs maisons », poursuit le chef fokontany de Manjakamiadana.
Fondation affaiblie
Le danger ne se prépare pas seulement pour les habitants de la Haute ville. Selon Andriniaina Randrianiriana, responsable de communication des sapeurs-pompiers de Tsaralalana, cinq maisons se sont aussi effondrées en quelques jours après la pluie incessante. « Ces maisons se trouvent sur la plaine comme à Isotry. Aucune victime n’a été pour l’instant enregistrée. La montée des eaux a affaibli la fondation de ces vieilles maisons », explique le responsable de communication des sapeurs-pompiers.
Face à cette situation, Andriniaina Randrianiriana a indiqué que l’opération service de secours a été déjà lancée au niveau des sapeurs-pompiers. D’autres mesures, comme la suspension de nouvelle construction sur les Hautes villes ont été également effectuées.
Mais quelques questions de fonds restent un suspense, comme la relocalisation des habitants occupant la pente de la butte du Palais de la Reine et la démolition de constructions obstruant les canaux d’évacuation d’eau.
Durant les deux premiers mois de cette année, cent trente quatre maisons démolies ou effondrées ont été répertoriées, soit 2,7 maisons ramolies par jour à cause des intempéries.