Quantcast
Channel: L'Express de Madagascar
Viewing all articles
Browse latest Browse all 13398

Samoela Rasolofonirina –« Œuvrer pour le bien-être de notre art »

$
0
0

Un artiste au parcours des plus inédits où passion et dévotion pour sa musique l’ont conduit à constamment produire et surtout partager, quitte à s’engager pour des causes plus nobles pour son art. Samoela évoque son histoire en vingt ans de carrière.

Les vrais débuts de Samoela, racontez-les nous !
L’histoire du groupe débute officiellement en l’an de grâce 1995. Je venais de terminer mes études au sein de l’ISCAM à cette époque. Ayant toujours apprécié la musique, j’ai tout de suite décidé de me lancer dans cet art. J’avais près de 20 ans à mes débuts au sein du fameux studio SRE à l’époque. On trainait déjà ensemble avec Tiana Raintelo, Roger (du groupe Iraimbilanja), Rola Gamana et Manitra Rajoro. Après avoir concocté, durant près d’un an, nos premières compositions, on a tenu notre tout premier concert le
3 février 1996 au sein de l’Alliance française. Un concert qu’on a sobrement intitulé « Tsy azo ijorojoroana eto », c’est pourquoi il nous importait vraiment de célébrer nos vingt ans cette année. On a de plus commencé par collaborer avec le Cercle Germano Malgache, d’autant plus, qu’à cet instant, notre première maquette on l’a aussi déjà déposée auprès du studio Mars. En 1997, c’est ma rencontre avec Jean Loup Pivin, un producteur et créateur du magazine « Revue Noire », de passage à Madagascar qui a accéléré les choses. De même que ma rencontre avec divers acteurs culturels, dont Haja Ravelojaona qui appréciait vraiment la chanson
« Havako mamomamo » et qui l’a recommandée auprès de quelques stations radio à cette époque. Ainsi, lors d’un passage à l’étranger en vue de la promotion du magazine « Revue Noire », Stéphane de Comarmond du Studio Mars m’a enfin contacté pour qu’on mette sur pied et qu’on peaufine notre tout premier album « Mampirevy » en cette même année, 1997. On était, entre autres, Roger, Pana et le bassiste Fanaiky à avoir réalisé ensemble cet album.

Comment s’est fait la création de ce personnage qu’est Samoela et ses paroles assez osées ?
En fait, il existe deux côtés de ma personnalité que je retranscris à travers mes compositions. Il y a le Samoela taquin qui dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas et qui est la figure publique qu’on connaît. Puis il y a cette autre partie de moi qui veille quand même aux besoins des mélomanes de la Grande île. J’ai réalisé une étude de marché avant de me lancer. Je me suis demandé quel genre existe déjà et qu’est ce que le public apprécierait particulièrement au-delà de ce qui existe déjà   Alors je me suis tourné vers l’étranger et à cette époque, les groupe comme Boyz II Men avait vraiment la côte auprès du public avec ses chansons comme « I’ll make love to you », du coup je me suis de nouveau dis, pourquoi ne pas en faire autant avec le même genre de paroles   Les gens adoreraient sûrement et c’est ce qui s’est passé. La suite on la connait avec les chansons comme « Sexy girl » par exemple. Après, j’ai toujours apprécié les chansons à texte également. Je citerais, entre autres, Sareraka, Vahombey et Ricky que j’admire et qui m’ont beaucoup inspiré à devenir celui que je suis actuellement.

Fraîchement élu à la présidence de l’Omda, dites nous plus sur vos engagements.
Les divers engagements qui m’attendent et bien disons que je m’y suis, depuis toujours, préparé. Je me suis toujours plu à veiller à l’intérêt commun et à l’intérêt général. Autant à travers Be Mozika qu’on a fondé ensemble avec mes camarades au début des années 2000, jusqu’à aujourd’hui où j’occupe désormais, un poste important pour moi et mes camarades artistes. Je pense ne plus avoir rien à prouver à quiconque, ainsi le moment est venu, pour moi, de me poser comme un modèle à suivre pour la génération future à travers ces engagements qui m’incombent. Bien au-delà de ma musique, il m’importe donc, désormais plus qu’avant, d’œuvrer pour le bien-être de notre art maintenant comme pour les décennies à venir.

Un mot sur vos collaborations avec les artistes ?
Partager et communier à travers la musique a toujours été l’un de mes plus grands plaisirs. Comme je vous le disais, il m’importe, depuis toujours, de collaborer avec mes frères et sœurs artistes et par-dessus tout de leur rendre service. Ainsi au bout de ces deux décennies, nombreuses sont les rencontres qui m’ont beaucoup marqué. Des rencontres et des collaborations auxquelles je tenais impérativement à rendre hommage, cette année, aussi à travers ma grande tournée intitulée « Samoela sy ny manodidina » et qui débutera ce 3 avril au Coliseum Antsonjombe. J’apprécie à la fois chanter et faire chanter d’autres artistes. Il m’arrive même, d’ailleurs, de me dire en toute humilité que je me sens mieux en tant que simple compositeur qu’au devant de la scène et que si ça ne tenait qu’à moi, je me contenterais d’écrire tout simplement. Pour l’heure, on envisage même, cette année, de sortir tout un album regroupant tout ces duos que les fans et le public affectionnent le plus.


Viewing all articles
Browse latest Browse all 13398

Trending Articles