Une intoxication au monoxyde de carbone a déchiré une famille à Soavina Atsimondrano, hier tôt le matin. Un garçonnet a trouvé la mort et trois de ses proches sont entre la vie et la mort.
L’imprudence d’un chef de famille a viré au drame à Soavina Atsimondrano, hier tôt le matin. Victime de suffocation au monoxyde de carbone, un petit garçon de huit ans n’a pas survécu. Son oncle, sa tante, ainsi qu’une fillette qui se trouvaient avec lui dans une maison où était allumé un feu de charbon, sont pour leur part placés sous soins intensifs. Leur état est jugé préoccupant.
La famille frappée par ce deuil tient une gargote qui devait commencer à ouvrir ses portes, hier. Aux alentours de 5 heures du matin, le chef de famille s’est levé pour faire un feu. Soucieux de ne pas attirer l’attention d’individus malintentionnés, il a commis l’irréparable en déplaçant dans la maison le réchaud à charbon après avoir allumé le feu. Ses proches dormaient à poings fermés à ce moment. Après avoir mis un pot au feu, il s’est remis au lit pour plonger dans le sommeil.
La maison des victimes est dépourvue d’aération. Selon les informations recueillies sur place, la porte ainsi que les fenêtres étaient de surcroît fermées alors que du charbon s’y consumaient. Pendant qu’une mort silencieuse était en train de décimer toute la famille, les personnes des environs ne se doutaient de rien.
Secours tardif
Dans la matinée d’hier aux alentours de 8 heures, lorsque la famille n’a donné aucun signe de vie, le grand-père du garçonnet décédé, est allé voir ce qui a bien pu se passer. Se heurtant à une porte fermée à double-tour, derrière laquelle s’échappait du gaz suffocant, le sexagénaire a d’emblée cherché du secours.
Le couple et ses deux enfants gisaient inconscients sur le carrelage lorsque les personnes venues à la rescousse ont fracturé la porte. En un éclair, les malheureux ont été évacués à l’hôpital d’Ampefiloha.
Le garçonnet avait déjà rendu l’âme lorsqu’il a été pris en main par les médecins urgentistes. Agonisant, les trois survivants ont été pour leur part admis en réanimation.
La dépouille de jeune défunt est placée à la morgue. Le médecin légiste indique qu’aucun réquisitoire d’autopsie ne lui est encore parvenu. La piste criminelle est de ce fait écartée dans ce drame.