Un second souffle pour les habitants de la région Analamanga. L’Union européenne a alloué une somme conséquente pour reboiser la région.
Vingt millions d’euros. Telle est la somme allouée par l’Union européenne pour le programme Agro-Sylviculture d’Antananarivo. Les districts d’Ankazobe et d’Ambohidratrimo constituent les principaux bénéficiaires de ce programme, dans le cadre du projet d’appui à l’amélioration de la filière bois-énergie (ADIAFO). « L’UE a consacré spécifiquement plus de 6 millions d’euros aux programmes de reboisement et d’organisation de la filière bois énergie, ainsi que plus de 3 millions d’euros de programme d’accompagnement, comme le foncier », a indiqué Gaspar Benedito Sanchez, chef de la délégation de l’Union européenne à Madagascar, vendredi, lors du lancement officiel de la campagne de reboisement, dans la région Analamanga. Le projet ADIAFO vise ainsi à reboiser 4 500 Ha de surface pour une durée de 44 mois.
Selon les données collectées auprès du ministère de l’Environnement, de l’Écologie, de la Mer et des Forêts, ce projet financé par l’Union européenne est le plus important, pour cette année, en matière de reboisement. Durant la campagne de reboisement 2015-2016, l’État ne vise qu’une superficie de 5 000 Ha. Le projet n’épargnera pas seulement la forêt primaire mais améliorera également l’offre dans la filière bois et bois de chauffe.
Sécurisation
« Il a été constaté dans la capitale un déficit de l’offre par rapport à la demande urbaine, particulièrement aigü pour certains produits, dont le bois énergie, situation qui engendre une augmentation durable sur les prix au détail du charbon de bois. Et en amont, les reboiseurs ne récupèrent souvent qu’une faible partie de la valeur ajoutée créée par les filières, en raison de multiples contraintes, et voient leur environnement se dégrader sous les effets de l’érosion », souligne le chef de la délégation de l’Union européenne, à Madagascar. À part le reboisement d’une vaste superficie, le projet prévoit également de sécuriser l’investissement. « Nous voulons encourager les reboisements privés dans une perspective de durabilité », enchaîne Gaspar Benedito Sanchez.
Afin de réduire les feux ravageant les forêts, Ralava Beboarimisa, ministre de l’Environnement, de l’écologie, de la mer et des forêts, a lancé, lors de l’inauguration du parc national de Marolambo à Fandriana, la semaine dernière, le projet « Communes vertes ». Ce projet se présente comme une autre alternative pour réduire le fléau des feux de brousse, après « l’échec » de l’annonce lancée par le Premier ministre, Jean Ravelonarivo, à l’endroit des chefs fokontany, afin de maîtriser les feux de brousse pour protéger les forêts.
« Ce projet visera à encourager les maires à préserver les forêts grâce aux différents prix, mais également à interpeller les autres communes enregistrant un taux élevé de déforestation », explique Ralava Beboarimisa.