Un trentenaire qui s’est fait passer pour un chef d’escadron, s’est fait arrêter à Itaosy. L’imposteur a, cette fois-ci, essayé de soutirer 40 millions d’ariary à un opérateur économique.
Fin de parcours pour un imposteur. Après s’être fait passer depuis des mois pour un chef d’escadron de la gendarmerie nationale, un trentenaire s’est fait prendre à Itaosy, avant-hier. Outre l’imposteur, ce faux gendarme est de surcroît, poursuivi pour racket et extorsion de fonds. Des commerçants ainsi que des opérateurs économiques en ont fait les frais.
«Ce faux gendarme accuse ses victimes d’être mêlées à des magouilles ou des affaires louches. Afin d’étouffer l’affaire, il leur propose de lui payer un pactole. Avant de se faire coincer à Itaosy, il a réclamé à un opérateur économique, une somme s’élevant à 40 millions d’ariary», a précisé le chef d’escadron Andriamizana, commandant de la compagnie territoriale de la gendarmerie nationale d’Antananarivo ville.
Pris au piège
À l’entendre, cet individu qui s’est fait passer pour un officier supérieur de la gendarmerie, ne serait pas à son coup d’essai. À la lumière des premières informations entre les mains des gendarmes, il a sévi en dehors de Tana jusqu’à Anjozorobe, où il aurait soutiré de l’argent à d’autres personnes, prises dans ses filets. «Ce suspect a déjà empoché une importante somme d’argent, en ayant recours à la même technique. Menacées, les personnes prises pour cibles sont tétanisées et lui versent au final de l’argent. Deux plaintes ont été portées à son encontre, mais l’existence d’autres victimes qui ne se sont pas encore manifestées est fort possible», poursuit le commandant de la compagnie territoriale de la gendarmerie de Tana ville.
Les gendarmes ont piégé l’imposteur, suite aux plaintes des victimes. Après avoir mordu à l’hameçon, il a fini par se faire arrêter. Lors d’une perquisition effectuée à son domicile, la gendarmerie a mis la main sur différentes tenues de gendarme, dont des treillis et des tenues d’apparat, ainsi que des épaulettes au grade de chef d’escadron, sous la couleur des bérets noirs. Aucune arme n’a en revanche été, découverte sur lui.
«Les tenues retrouvées sont authentiques. Nous avons affaire à du vrai. Cette affaire ne restera pas à ce niveau. Nous lançons le défi de démasquer les complices qui lui ont fourni ces effets militaires», tonne le colonel Zafisambatra Ravoavy, commandant du groupement de la gendarmerie de la région Analamanga. Le faux gendarme sera, quant à lui, traduit devant le Parquet du tribunal à Anosy ce jour.
