Le député des Français de l’étranger ainsi que l’ambassadeur de France à Madagascar ont rencontré les ministres en charge de la Sécurité.
De passage à Madagascar, le député des Français de l’étranger Alain Marsaud, a resserré la vis sur la sécurité de ses vingt-cinq mille compatriotes et électeurs, vivant dans la Grande Île. Outre les risques grandissants d’attaques terroristes, le meurtre d’un ancien diplomate à Fianarantsoa et celui d’un hôtelier français à Ambalavao vers la fin de l’année, ainsi que le lynchage à mort d’un franco-italien et d’un Réunionnais dans l’île aux parfums début octobre 2013, ont été effleurés lors de sa rencontre avec les autorités en charge de la sécurité. Avant-hier, ce député, membre de la commission des Affaires étrangères, s’est
entretenu avec le Premier Ministre, la garde des Sceaux, le secrétaire d’État en charge de la gendarmerie, ainsi que le ministre de la Sécurité publique.
« La lutte anti-terroriste figure parmi les préoccupations du député français. Des mesures sont déjà effectives et elles ont été renforcées après l’attentat revendiqué par l’organisation terroriste État islamique, qui a fait une centaine de morts dans les 10ème et 11ème arrondissements de Paris dans la nuit du 13 au 14 novembre », lance l’inspecteur général de police Blaise Richard Randimbisoa, ministre de la Sécurité publique.
Les djihadistes refoulés
En apportant de plus amples explications, il met en avant que les services des renseignements généraux de la police, ont depuis, intensifié leurs investigations. Des écoles coraniques sont, de ce fait, tenues à l’œil dans le Nord et dans le Sud-Est de Madagascar. En saisissant la balle au bond, il indique que ce dispositif est relayé par un déploiement d’éléments prépositionnés et de patrouilles, dans les sites diplomatiques, les endroits stratégiques, ainsi que les lieux d’implantation d’établissements fréquentés par les ressortissants étrangers, à l’instar du lycée français.
« La surveillance des frontières est de surcroît, soumise à des mesures drastiques, pour empêcher que Madagascar ne devienne une terre d’accueil de djihadistes. Tout passager suspect, en provenance d’un pays à risque, est refoulé dès son arrivée à l’aéroport. S’il ne représente pas un danger umminent, un visa d’une validité de deux semaines lui est attribué. Pendant son séjour, il est tenu à l’œil et pris en filature par nos agents. À l’expiration de son visa, sa situation est étudiée avant de décider s’il y a lieu ou non de lui attribuer un visa long séjour », poursuit le ministre de la Sécurité publique.
Le député Alain Marsaud était accompagné de l’ambassadeur de France à Madagascar, Véronique Vouland- Aneini, et de l’attaché de sécurité lors de sa visite.
Le ministère de la Sécurité publique a sollicité des appuis, notamment des véhicules et du matériel de communication. Une dotation en matériel de géolicalisation, a été amorcée.