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Littérature – Un musée pour le centenaire de Rapatsalahy

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Le centenaire de l’écrivain journaliste Rapatsalahy sera célébré cette année. Pour ce faire, Éliane Ralalaharinoro compte ouvrir un établissement essentiellement dédié à la mémoire de son père.

Il aurait eu 105 ans cette année. Lui, on ne le présentera plus dans le monde littéraire et journalistique. Écrivain et journaliste né en 1911 et décédé en 1988, Paul Rapatsalahy dit Idealy-Soa fut l’un de ces personnages qui a remarquablement marqué son temps, en se consacrant entièrement à l’art de l’écriture, et pas seulement. En effet, en plus d’être le principal fondateur du journal Takariva, il était aussi l’initiateur de la première maison d’édition de disques malgaches, ou encore du premier concours de miss Madagascar dans les années 60. À une époque, alors que les mœurs malgaches étaient beaucoup plus réservées, le personnage a eu cette brillante idée afin que l’image du pays brille à l’international, autrement qu’en étant une simple ancienne colonie.
Ainsi, pour marquer le coup du centenaire, sa fille Eliane Ralalaharinoro s’est fixée comme objectif d’ouvrir un musée privé au sein même du domicile de l’écrivain à Antanimena. Celui-ci sera inauguré le 17 février prochain. Y seront exposées toutes les archives journalistiques rassemblées par Idealy-Soa, depuis la création de « Takariva » jusqu’au jour de son décès. « Les lieux pourront être visités sur rendez-vous, et seront ouverts à toute personne désirant en savoir davantage sur le personnage », selon sa fille. Une façon à elle de signifier l’importance de ces archives. Rappelons que de son vivant, l’écrivain journaliste a déjà initié un projet similaire. En effet, il a ouvert un établissement de même nature du côté de son domicile à Imerinafovoany, où il a entreposé l’ensemble de ses ouvrages.

Prolifique et engagé
Une soixantaine en tout, et qui sont essentiellement des romans policiers ou des écrits narrant les réalités sociales de son époque. Outres les revues quotidiennes et hebdomadaires, l’on ne citera entre autre, que les fameux Azalida, Ny Saribakoliko, Rovitr’akanjon’i Denise, Ziliara, Misterin’i Ali–Khan ou encore Myra. Autant dire que de son vivant, l’homme fut un écrivain des plus prolifiques.
S’étant toujours détaché des préoccupations politiques de l’époque, il a eu malgré tout un penchant pour des écritures engagées, sans pour autant tomber dans le radicalisme. Un comportement qui lui a valu la réputation d’auteur populaire œuvrant pour la défense de la culture malgache. Un aspect que sa fille compte perpétuer à travers l’ouverture prochaine de ce musée privé, essentiellement dédié à son défunt et honorable père. Un lieu de souvenirs et de documentations bien garni, à l’endroit des amoureux de la littérature malgache d’époque.

Harilalaina Rakotobe


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