Les arrestations se multiplient après les rapts contre rançon, perpétrés depuis le mois d’avril. Hier, le Service Central des Affaires Criminelles (SCAC), a présenté, lors d’une conférence de presse qui s’est tenue à Anosy, 12 individus, incriminés pour kidnapping.
Un policier, garde de corps d’un ministre en exercice, se retrouve dans une délicate situation. Ce quadragénaire, a été arrêté à Ambohipo mercredi, avec une Peugeot 405 de couleur grise, qui selon la police criminelle, serait le véhicule, à bord duquel un opérateur économique d’origine indienne, a été jeté, après son rapt à Analamahitsy dans la soirée du 21 juin.
Hier, lors de la conférence de presse, quatre pistolets automatiques, dont un de fabrication artisanale, un grade de gendarme, une fausse carte professionnelle de policier, des treillis, ainsi que des faux cachets, pris dans cette vague d’arrestation, ont été présentés.
« Après les enlèvements qui se sont succédé, nous avons mené nos investigations et creusé les sources. Le 15 juillet, nous avons commencé à tenir à l’œil un premier suspect. Pendant trois jours, il n’a pas bougé. Au quatrième jour, nous l’avons coincé à Ankadikely, alors qu’il planifiait un braquage, avec l’un de ses complices, déjà fiché », lance le commissaire Whenss Ostrom, chef de la brigade criminelle.
« Interrogé, les deux premiers suspects, ont permis de faire d’autres arrestations et perquisitions. À Andravoahangy, un autre individu a été pris en possession d’un pistolet automatique. En poursuivant les recherches à Ankadifotsy, nous avons mis la main sur une pince coupante et une cagoule. Au fur et à mesure, nous avons retrouvé trois autres pistolets, ainsi que le véhicule », ajoute-t-il. Les 12 suspects arrêtés seront traduits devant le parquet ce jour.
S.A.