Enfermés par leur mère chez eux, lorsque celle-ci a quitté le foyer, un garçonnet et sa sœur de huit mois, ont péri lorsqu’un incendie a éclaté. Vingt autres habitations sont calcinées.
Des scènes à fendre le cœur. Julio Razafindranomenjanahary, un garçonnet de cinq ans, ainsi qu’Elvama Razafindracelestine, sa petite sœur de huit mois, ont péri sous les flammes à Fénerive-est, avant-hier soir. Ce drame est survenu au cœur de la ville, aux alentours de 19 heures, dans le quartier de Fenoarivo Doany.
Les malheureux vivaient seuls avec leur mère. La mère de famille, frappée par ce double calamité, est âgée d’à peine 20 ans. Livrée à elle même avec ses enfants, depuis la venue au monde de ces derniers, elle s’est mise en quatre pendant des années, d’après les témoignages des personnes de son entourage, pour essayer de subvenir tant bien que mal, aux besoins de sa petite famille.
Le soir du drame, elle a néanmoins laissé seuls ses deux enfants, en les enfermant avec une bougie allumée dans leur maison, faite de matériaux locaux, à l’instar de bambous et de feuilles d’arbre de voyageur (NDLR: Ravinala) secs, susceptibles de prendre feu à la moindre étincelle. Insouciante, la jeune femme était, de surcroît, partie sans qu’elle n’ait confié le garçonnet et le nourrisson aux voisins.
La mère enquêtée
«La bougie allumée, s’est apparemment tombée, provoquant ainsi l’embrasement», indique le commandant de la compagnie territoriale de la gendarmerie à Fénérive-est. Les flammes se sont propagées à une vitesse folle. Piégés dans leur case fermée à double-tour, qui en un éclair s’est transformée en une véritable fournaise, le gamin et sa petite sœur, étaient condamnés à une mort certaine.
Le fokonolona et les éléments des forces de l’ordre, venus à la rescousse, étaient saisis d’effroi en découvrant leurs corps carbonisés, gisant dans un amas de ruines fumants. Les flammes qui se sont emparées de la maison, dévorée par cet incendie meurtrier, se sont répandues sur les habitations voisines.
Le bilan établi par les forces de l’ordre fait état d’une vingtaine de maisons détruites par le feu. Elle dénombre en revanche 70 sinistrés.
Dans un communiqué, le Ministère de la population, de la protection sociale, et de la promotion de la femme (MPPSPF), relève, pour sa part, au moins 40 habitations réduites en cendres. Le ministère souligne que quelque 200 personnes, ont tout perdu. Les familles qui se retrouvent sans toit, sont abritées provisoirement dans des locaux, prêtés par l’église Jesosy Mamonjy, d’après le communiqué.
Seth Andriamarohasina