Quantcast
Channel: L'Express de Madagascar
Viewing all articles
Browse latest Browse all 13398

Pisciculture – Forte demande de poissons dans la capitale

$
0
0

Les producteurs de poissons n’arrivent plus à satisfaire la demande sur le marché de la capitale. Certains problèmes entravent le développement de cette filière.

Une demande inassouvie. Un gap de 3 000 tonnes de poissons est constaté sur le marché à Antana­narivo. Pour couvrir ces besoins, Leo Rakoto­mamonjy, président du «Fikambanan’ny Mpiompy Trondro eto Madagasikara» ou FMTMA a affirmé hier au cours d’une conférence de presse vouloir « conquérir au moins une part de marché de
30 % en 2020 ». Les statistiques fournies par l’association montrent que la production de ses membres est estimée à 100 000 tonnes par an.
Ravalitera Andrianoeli­dama, pisciculteur et membre de FMTMA, précise :  «  nous produisons en moyenne 2 tonnes par hectare par an. Mais nous pouvons améliorer cette production à 4 ou 5 tonnes par ha par an, si nous arrivons à offrir une alimentation de qualité à nos poissons ». Les producteurs constatent que le prix sur le marché est raisonnable du fait que les produits sur le marché sont des produits de qualité.
Selon Andrianasolo Razanadrakoto Daniel, un autre pisciculteur et membre du FMTMA, le prix du poisson oscille entre 12 000 et 13 000 ariary le kilo sur le marché.

Problèmes
Les difficultés rencontrées dans la production de poissons sont innombrables. Les producteurs évoquent la sécurité, le manque de financement et la méconnaissance de la filière.
« Le problème des pisciculteurs concerne la sécurité car les points d’eau des éleveurs sont parfois non surveillés », affirme avec regret Ravalitera Andria­noelidama. Les vols sont très fréquents et parfois certaines personnes versent des déchets dans le lac. « Nous voulons une solution financière pour avoir une production de qualité et pour pouvoir améliorer nos infras­truc­tures », nous confie An­dria­nasolo Razanadrakoto Daniel. L’alimentation des poissons et les moyens techniques sont les priorités. Ahmad, ministre de la Pêche et des ressources halieutique, indique que la difficulté concerne aussi l’accès au financement. « Des filières sont ignorées par les institutions financières et les bailleurs de fonds », signale-t-il.
Ainsi les producteurs demandent un endroit propre et spacieux pour leur élevage. Ravalitera Andria­noelidama, précise que « si on veut améliorer la production de poissons d’eau douce, il faut un endroit tempéré, propre et loin de la ville pour éviter la pollution ». Cet éleveur est propriétaire d’un lac de 8 ha situé à Ambohidratrimo. Le ministre, de son côté, a affirmé la volonté de son département de promouvoir la filière.

Journées aquacoles

Le FTMA organisera des journées Aquacoles du 24 au 27 septembre à l’OPY Fish Park Lazaina Avaradrano. Cette journée est une rencontre de B to B entre les producteurs et les entrepreneurs. Il s’agit d’une association, créée en 2013, dont la production est en moyenne entre 1 à 1,5 tonnes par ha. Le FTMA regroupe dix huit pisciculteurs aux alentours d’Antananarivo. Cette année, il produit 800 000 alevins Carpes et Tilapia repartis sur l’ensemble de Madagascar et les membres. Ces derniers écoulent sur le marché 100 000 tonnes de carpes et de tilapias chaque année. Pendant la journée aquacole, le FTMA espère vendre 4 tonnes de poissons. « Notre objectif est de montrer qu’il y a des producteurs qui peuvent offrir des poissons d’eau douce de qualité », souligne Leo Rakotomamonjy, le directeur de FTMA.

Tendry Rakotondranaivo


Viewing all articles
Browse latest Browse all 13398

Trending Articles