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Blanchiment de capitaux – Des transactions non signalées

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Des opérations «isolées» à suivre de près. Selon la loi malgache, les établissements financiers sont tenus de signaler, avec preuves, les opérations suspectes qui s’effectuent chez eux auprès du service de Renseignements financiers (Samifin). Cepen­dant, plusieurs établissements essayent d’outrepasser cette obligation.
En effet, comme l’a expliqué Boto Tsara Dia Lamina, directeur général du Samifin  dans une interview, hier, et qu’il a qualifié de « faille » dans les mesures anti-blanchiment, c’est que « quelques établissements, à savoir des bureaux de changes, se contentent juste d’indiquer verbalement l’inexistence d’opération suspecte, alors que cette signalisation devrait être accompagnée de la liste de toutes les opérations effectuées ». De plus, le mode opératoire des blanchisseurs de capitaux s’avère dorénavant plus complexe, vu que ces derniers recourent à des moyens de plus en plus raffinés pour parvenir à leurs fins.
Selon le directeur général du Samifin, « les blanchisseurs de capitaux prennent en compte la limite de transaction qui peut se faire. Ils s’assurent alors de ne pas dépasser ce maximum, tout en faisant plusieurs opérations du même montant, qui au final dépassent de loin la limite
imposée ».

Remise de matériel
Cette raison, parmi tant d’autres, met en épreuve l’initiative d’investigation et la collecte d’informations du Samifin. « En tout cas, la coopération du Samifin avec les banques et les établissements financiers malgaches est bien entretenue », estime son directeur général.
Par ailleurs, depuis le renforcement de la coopération entre  Madagascar, par l’intermédiaire du Samifin, et le marché commun de l’Afrique orientale et australe (Comesa) en 2014, la lutte contre le blanchiment de capitaux et contre la piraterie maritime s’est aussi renforcée par le biais du programme Maritime and security (MASE). Aussi, afin d’apporter encore plus de résultats, la Comesa a-t-elle  doté hier le Samifin d’équipements, de matériel et de logiciels informatiques d’un montant d’environ 100000 dollars. « Les experts du Comesa dispenseront une session de formation de deux jours pour les analystes du Samifin, pour qu’ils puissent acquérir l’aptitude à utiliser ces nouveaux outils », a ajouté Elizabeth Mutunga, chef de cellule, Gouvernement, paix et sécurité de Comesa.

Rado Andriamampandry


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