Le hall du Tahala Rarihasina éclate littéralement de couleurs. Une exposition s’illustrant comme un voyage en peinture à travers la Grande île s’y tient.
Riche et conquérante, l’exposition est portée par une passion commune qui anime la bonne quinzaine d’artistes qui y exposent leurs œuvres.
« Voyage en peinture », deuxième édition, orne le Tahala Rarihasina Analakely de ses couleurs vives à travers ses paysages, ses portraits abstraits, figuratifs et resplendissant de vivacité. Une exposition des plus chaleureuses, « Voyage en peinture » comme l’indique son intitulé convie ainsi le public à se perdre dans sa créativité. Des paysages attrayants, hauts en couleurs de Madagascar, en passant par la beauté et l’histoire de ses habitants, la présentation se plaît à retranscrire avec talent une ode à la culture malgache et son mode de vie, ainsi que la richesse de sa faune et de sa flore.
En tout, près d’une centaine de toiles et de fresques de toutes les dimensions égayent actuellement les yeux des amateurs d’art de la ville des Mille qui y passeront jusqu’au 21 août. À travers cette belle brochette d’artistes peintres à l’affiche, il est évident que diverses techniques s’y sont conjuguées. Travaillant aussi bien la gouache et l’aquarelle que la peinture à l’huile dans leur majorité, le tout au couteau ou au pinceau, « Voyage en peinture » transcende le public.
Un art de persévérance
Au-delà d’être une exposition à travers laquelle les auteurs promeuvent leur art et leur talent, « Voyage en peinture » reste aussi l’occasion pour eux de s’affirmer, de se retrouver et de revendiquer vivement l’importance et la valeur de leur création. Des artistes-peintres persévérants qui ont travaillé dur pour faire valoir leur renommée au sein d’un marché culturel plus ou moins appauvri par le manque de soutien et d’infrastructures.
Naivo Haja, Dolph, Moise, Le Ramah, Kristie, Jina, Jocelin, Zouzar, Nary Arthur, Nirina Randrianarisoa, D’Ange, Mahenina Andrianaivo, Jeannot, Haja et Hery, ainsi que Petit Maître y représentent ainsi fièrement leur signature. « C’est une passion, certes, mais plus on s’y active, plus le poids de nos besoins s’accumule, et pourtant on doit continuer à persévérer… », confie le peintre Naivo Haja Razafimbelo.
Andry Patrick Rakotondrazaka